GRAND FORMAT. Les boutik lontan, ces commerces qui résistent au temps

• C'est une boutique centenaire, qui a très peu changé au fil du temps. Des volets en bois pour chaque entrée, une façade en bardage et un toit en tôle. La petite boutique chinoise des Colimaçons dans les hauts de Saint-Leu est une institution. Elle est tenue par les frères Lon-Mon-Poy. On y trouve toutes sortes de denrées alimentaires, des articles de première nécessité et surtout des objets qui ont traversé le temps comme la balance Roberval ou le parfum Pompeïa. La boutique est même connue dans le monde entier car elle est immortalisée dans une bande dessinée.

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• A Saint-Denis, à deux pas de la rue de Paris, la boutique Bana ne passe pas inaperçue au milieu des commerces "modernes". Une simple case, qui s'ouvre avec des volets en bois. Pas d'enseigne, ni de décoration. Seuls quelques tissus laissent deviner aux passants ce qu’ils trouveront à l’intérieur du magasin. Et dedans, c'est une véritable caverne d'Ali Baba ! La boutique d'Abdoul Bana, ouverte en 1935, semble être figée dans un autre temps. Des centaines de tissus s'entassent et certains, encore en vente, ne sont sont même plus produits car les usines ont depuis fermé leurs portes.

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• L’épicerie du gouffre, plus connue sous le nom de Chez Mardé, est la seule boutique de Tanambo à Saint-Pierre ! Bientôt trente ans qu'elle existe. Même si le commerce peut paraître bien jeune comparé à d'autres, il est pourtant très important dans le quartier puisqu'il permet aux habitants de partager un moment ensemble, tout en faisant ses petites courses. Mais attention, ne dites pas à Mardé, le propriétaire des lieux, que toutes les boutik lontan sont chinoises ! Ici, c'est une boutik "malbar", qui a encore une longue vie devant elle.

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• La boutique Kwan-Lam semble toujours avoir été à Sainte-Anne. Seule petite touche de modernité : une enseigne lumineuse au milieu des vieilles affiches publicitaires. A l'intérieur, impossible de savoir combien d'objets sont entassés car du sol au plafond, il y en partout ! Mais attention, tout n'est pas à vendre. Beaucoup d'objets sont en fait des souvenirs "du grand-père", Joseph, le fondateur de la boutique en 1955. Depuis, les enfants et petits-enfants Kwan-Lam tiennent le commerce et un projet de buvette semble même se dessiner pour offrir plus de services aux habitants du quartier.

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