Grand Raid 2019 : des performances, de belles réussites et quelques couacs

Du 17 au 20 octobre, La Réunion a vibré au rythme du Grand Raid. Coureurs, assistances, proches, bénévoles et simples spectateurs ont répondu présents pour cette 27ème édition. Une édition 2019 dont se félicite le président du Grand Raid, même s’il reconnaît quelques couacs.
Quatre jours dans les sentiers de La Réunion, quatre jours d’émotions. La joie, les sourires, mais aussi les larmes, la fatigue ou encore la colère se sont exprimés. Cette année encore, la performance a été belle pour de nombreux coureurs, mais aussi pour les quelques 1 500 bénévoles. Mobilisés jour et nuit, ils ont répondu présent.
 

Côté course, le temps clément n’aura pas trop fait souffrir les corps. Les sentiers, eux, ne les ont revanche pas ménagé. Sur les 6 164 femmes et hommes engagés sur les 4 courses, 4 412 arriveront au bout. Une belle performance pour tous les "finisher" de la Diagonale des Fous, du Trail de Bourbon, de La Mascareignes ou encore du Zembrocal Trail.
 

Les Taux d’abandon restent faibles

 

" Les gens ont maintenant sérieusement pris la mesure de la difficulté et se prépare en conséquence ".


Robert Chicaud se félicite des taux d’abandon relativement faibles de cette 27ème édition. Il en veut pour preuve la Mascareignes et son taux d’abandon de 26% cette année, contre 33% l’an passé. Sur le Zembrocal Trail, le taux est de 19%.

Sur le Trail de Bourbon en revanche, 36% des concurrents ont abandonné, contre 32 % en 2018, la fraîcheur pourrait y être pour quelque chose. Enfin, 2 715 coureurs ont pris le départ de la Diagonale des Fous, dont 10% de femmes et 90% d’hommes. 1 953 sont arrivés, soit un taux d’abandon de 28% contre 26% l’an dernier.
 
Nathalie, la dernière raideuse a clôturé la Diagonale des fous 2019 !
Et si les gens vont au bout de leur engagement, c’est parfois au péril de leur santé, précise cependant le président du Grand Raid. Des situations préoccupantes sont hélas à déplorer cette année, rien de dramatique heureusement.
 

La Mascareignes, point sensible de cette 27ème édition

Robert Chicaud ne fait pas l’impasse sur la question des abandons de la Mascareignes. Il convient que le problème est sensible, des pages Facebook se sont en effet constituées et recueillent les griefs des coureurs en colère.

Des coureurs contraints à l’abandon à cause d’embouteillages dus au franchissement particulièrement compliqué d’une rivière avant le premier point de pointage de la Plaine-des-Merles.
 

" On va prendre un peu de recul, on va réfléchir, j’ai reçu des lettres recommandées dans lesquelles il y a des réclamations, on va les apprécier, on va voir ce que l’on peut apporter comme réponse à ces gens qui ont le sentiment d’être frustré, ce que je peux comprendre. Effectivement quand vous faites 4 km et qu’on vous arrête, c’est certain que vous n’êtes pas satisfaits et pas contents ", a répondu Le président de l’association Grand Raid.


Le directeur de course a suggéré que d’autres solutions soient prises, elles seront étudiées. Des départs par vague pourraient être une des solutions envisagées. Des réponses individuelles et sur internet seront apportées, assure-t-il.   
 

" L’organisation doit se professionnaliser"

Autre couac, cette fois dans les premières heures de la Diagonale des Fous, au sujet cette fois du balisage. Plusieurs favoris se sont en effet trompés de chemin, empruntant à tort le tracé du Zembrocal Trail. Trois kilomètres avant le point de pointage de Notre-Dame-de-la-Paix, ils ont bifurqué à droite au lieu de poursuivre sur la gauche. Résultat, des précises minutes perdues et un tableau final totalement rebattu.
 
L’origine de cette erreur de balisage n’est pas encore avérée, mais l’organisation pense avoir la réponse. Pour l’heure, elle se dit certaine des dires du chef de poste qui affirme avoir enlevé le balisage de l’autre course comme prévu, et installé celui de la Diagonale. Pour Robert Chicaud, il s’agirait d’un acte malveillant.
 

" Quelques demi-heures après, on voit deux personnes en train de faire du jogging soit disant à minuit ou 1h du matin. Une heure après, on constate que le balisage a disparu. Alors on fait une relation de cause à effet, je n’ai aucune preuve. On ne va aps déposer plainte auprès du procureur de la République ", explique Robert Chicaud.


Ce n’est hélas pas un fait nouveau, déplore le président du Grand Raid, qui reconnait qu’il a manqué d’un signaleur à cette intersection. " Le directeur de la course en a mis partout sauf là parce qu’il pensait que le balisage suffirait », précise-t-il, « on s’est trompé, on l’a reconnu." Il espère désormais que les coureurs concernés se feront connaître, reconnaissant que sa liste n’est pas exhaustive, pour leur permettre de " refaire la course l’année prochaine ". Il sait que cela coûtera cher, mais il veut assumer et est prêt à mettre le prix pour conserver une bonne image.  
 

" L’amateurisme a des limites, à des moments il faut se doter de moyens pour éviter ce genre de couacs. Profitons de cette situation pour se reconstruire et sécuriser au maximum la course, a-t-il conlut.