C’est désormais une "tradition" du Grand Raid, les premiers et les derniers aiment finir main dans la main. Laurent et Jean-Philippe ont passé la ligne d’arrivée au stade de La Redoute à Saint-Denis, à 15h26 ce dimanche 23 octobre.
Partis samedi 20 octobre à 21h30 de Saint-Pierre, ils ont parcourus 165 km dans les sentiers de La Réunion en près de 66 heures.
Les deux derniers, Laurent et Jean-Philippe, ont franchi la ligne d'arrivée accompagnés de Benat Marmissolle, le vainqueur de la Diagonale des Fous 2022.
Les derniers mètres sous les encouragements
Laurent et Jean-Philippe sont les derniers Fous à avoir pointé au poste du Colorado, le dernier avant l’arrivée, et effectuent ensemble les derniers kilomètres, jusqu’à La Redoute.
Le Colorado, dernier poste avant la descente
Ils ont passé 3 nuits et près de 3 jours dans les sentiers de La Réunion. Partis de Saint-Pierre jeudi 20 octobre à 21h30, dans la vague 4 à 21h30, Laurent Marin et Jean-Philippe Frontigny sont les deux derniers à avoir pointé au poste du Colorado, à 11h34 et 11h35.
Dernier point de ravitaillement avant la descente vers la ligne d’arrivée au stade de La Redoute, à Saint-Denis, il fait office de juge de paix. Ceux qui parviennent à y pointer avant sa fermeture à 12h55, et qui ont encore la force et surtout le courage de repartir, s’apprêtent à vivre les derniers kilomètres les plus difficiles.
Une très longue descente
La descente est très technique. Laurent, le Normand au dossard 685, et Jean-Philippe, le Breton au dossard 1542, l’ont entamé après plus de 62 heures passées dans les sentiers.
Jean-Philippe souffre alors d’un mal de dos terrible. Laurent, lui, d’une tendinite. Pour tenir jusqu’au bout, Jean-Philippe a sa technique : il fait des pauses régulières pour s’étirer.
Laurent, le Normand
Les deux hommes sont des habitués des trails. Laurent 53 ans, originaire de Coutances en Normandie, participe pour la 2ème fois à la Diagonale des Fous. En 2019, il avait fini la course, un peu plus rapidement.
Cette année, un échauffement sous les pieds l’a ralenti. Ce n’était pas forcément son souhait de finir sous les projecteurs, mais répond avec le sourie aux questions. " Je ne suis pas habituée moi ", ajoute-t-il.
Le tracé était un peu différent cette année, et les sentiers plus humides. Malgré cela " c’était très bien quand même, les paysages à couper le souffle ".
Jean-Philippe, le Breton
Le breton, Jean-Philippe Frontigny, en est à son 3ème Grand Raid. Le dernier c’était en 2019, il a fini les deux autres. Il salue les équipes de bénévoles au poste de ravitaillement.
Il note que sur la Diagonale, il faut aller vite sur le début, difficile de s'arrêter sur les postes, mais une fois les principales barrières horaires passées, il est plus facile de s'arrêter aux ravitos, notamment dans l'Ouest. Sur cette course, il apprécie l'ambiance, propre à l'île de La Réunion.
Du parcours, il retient les cailloux de la descente de Roche-Plate, avant de sortir de Mafate. A La Possession, un kiné lui propose son aide, il ne dit pas non. " A la sortie du kiné, je ne sentais plus rien, mais à la remontée du Chemin des Anglais, le mal de dos est revenu ", confie-t-il.
Pour l’anecdote, avant de participer à la course, Jean-Philippe a fait la surprise à son épouse de l’emmener à l’île Maurice. Demain, soit au lendemain de son arrivée, ils ont prévu de se rendre à Cilaos. Leur départ de La Réunion est prévu mardi.