Grand Raid 2024 : un bilan "très positif" de cette 32ème édition, selon Pierre Maunier

Grand Raid 2024, dans les sentiers Rivière des Galets
Au terme de quatre jours de courses, le Grand Raid 2024 s'est achevé ce dimanche soir. Son président, Pierre Maunier, en dresse un premier bilan positif, soulignant un taux d'un peu plus de 22% d'abandons sur l'ensemble des courses.

Avant que le stade de La Redoute ne désemplisse totalement, un feu d'artifice est venu clôturer cette 32ème édition du Grand Raid, devant quelque 400 personnes. 

Feu d'artifice au stade de La Redoute

Pour Pierre Maunier, président du Grand Raid, le bilan de cette édition est "très positif". Les cinq courses, confondues, enregistrent un pourcentage de 22,88% d'abandons. "C'est très correct", commente-t-il. 

Sélection et météo 

Pour expliquer ce taux d'abandons, Pierre Maunier avance par exemple le système de points qui a permis de pré-sélectionner les coureurs, excluant d'office les moins bons. "Cette sélection permet aux gens d'avoir un peu plus d'assurance et de professionnalisme sur certaines courses", analyse-t-il. 

Les précisions de Pierre Maunier sur Réunion La 1ère : 

Direct Delphine Poudroux à La Redoute

Autre élément à prendre en compte, la météo, et plus précisément la pluie qui par endroits s'est invitée. "Le temps a rendu les gens un peu plus prudents, ce qui n'est pas inintéressant", selon Pierre Maunier. Enfin, il espère que ce taux d'abandons est également à attribuer aux consignes passées aux participants en amont "pour que chacun puisse être dans les clous". 

"On a des gens qui ont réfléchi, qui étaient un peu plus préparés. Après, c'est la sélection naturelle, c'est le sport"

Pierre Maunier, président du Grand Raid

"Le kréol il faut qu'il s'entraîne"

Enfin, le président du Grand Raid annonce qu'il souhaiterait "revoir le système de récompense", afin d'avoir un "podium local", répondant aux critiques qui lui reprochent de ne pas mettre de Réunionnais en avant.

"I dit kréol lé pa en lèr, mais si, le kréol lé en lèr parce que La Réunion lé en lèr grâce à cet événement. Et le kréol il faut qu'il s'entraîne, et qu'il avance. Et puis on ne peut pas faire une course réservée qu'aux créoles, sinon il n'y aurait pas de compétition internationale" 

Pierre Maunier, président du Grand Raid

D'ailleurs, il y a des Réunionnais qui ont brillé sur la course, rappelle-t-il, citant les noms de Judicaël Sautron, ou encore de Marcelle Puy. 

Le Métis Trail, "pas une balade" 

Cette dernière a remporté, chez les femmes, la toute dernière course du Grand Raid : le Métis Trail, qui était organisé pour la première fois cette année. Une nouvelle course de 50km pour 2600m de dénivelé positif, et qui a enregistré "en gros 18% d'abandons" selon son directeur, Eric Domitien. 

"Je pense que dans la tête des gens, 50km c'était facile à faire, et ils sont partis un peu la fleur au fusil", analyse le directeur de course du Métis Trail. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le Métis est bien une course du Grand Raid, "avec toutes ses difficultés, notamment en termes de dénivelé", prévient Eric Domitien. 

"C'était une première, maintenant les gens ont une base. Ils savent qu'il va falloir s'entraîner, se préparer. Le Métis Trail, ce n'est pas une balade, c'est bien un trail" 

Eric Domitien, directeur de course du Métis Trail