Des têtes de porc ou de volailles en guise de masques, et vêtus d’un t-shirt noir frappé d’un slogan anti élevage intensif, une poignée de militants de Greenpeace Réunion ont mené une action symbolique devant la préfecture à St-Denis ce lundi 20 novembre. Ils dénoncent l’existence, à l’échelle du pays, des fermes-usines, incompatibles selon eux avec le bien-être animal et la lutte contre le dérèglement climatique.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Greenpeace Réunion a mené une action symbolique contre l’élevage intensif devant les grilles de la préfecture
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7 fermes-usines à La Réunion
Dans le discours déclamé symboliquement devant les médias, Greenpeace demande un moratoire pour interdire l’expansion ou l’ouverture de nouvelles « fermes-usines ». Ces élevages intensifs où la concentration d’un nombre important de bêtes sur un espace réduit « est très polluante et maltraitant pour les animaux. »
Dans le cadre de cette action qui s’inscrit dans un mouvement national, l’ONG a identifié 7 fermes-usines à La Réunion, réparties entre La Possession, Saint-Paul, Salazie et la Plaine des Palmistes.
L’organisation pointe particulièrement du doigt la pollution aux nitrates dans les élevages de volailles, même si, plus largement c’est le modèle d’exploitation qui est remis en cause.
Face à l’urgence climatique et à l’inaction du gouvernement
En remettant un courrier à la préfecture, les militants espèrent sensibiliser le gouvernement aux enjeux de la transition écologique, ce qui ne semble pas être la priorité de l’exécutif.
Il y a une loi d’orientation agricole qui va être débattue à l’Assemblée Nationale mais elle n’a aucune ambition, elle ne traite pas du sujet des fermes-usine
Une militante Greenpeace Réunion
Au delà du gouvernement, les militants de Greenpeace veulent sensibiliser les parlementaires réunionnais, pour qu’ils portent un amendement sous forme de moratoire sur l’implantation des fermes-usines.