Les chimiothérapies et radiothérapies peuvent impacter négativement la fertilité des femmes. En effet, ces traitements usuels contre les cancers, et d'autres pathologies, peuvent détériorer les fonctions ovariennes et conduire à une ménopause précoce.
Depuis 2013, les prélèvements de tissu ovarien en vue d'une cryoconservation sont réalisés dans l'île. Ces derniers permettent d'effectuer des autogreffes.
Deux patientes autogreffées, une première dans l'île
Vendredi dernier, à leur demande, deux patientes âgées de 28 et 33 ans, guéries du cancer, ont bénéficié de ce protocole inédit dans l'île au CHU Sud. En 2019, avant de recevoir des traitements pouvant affecter leur fertilité, elles ont bénéficié chacune d'un prélèvement d'ovaire.
L'opération, effectuée de manière mini-invasive avec une assistance robotisée, doit permettre la restauration des fonctions ovariennes. Elles auront un suivi post-opératoire au centre AMP du CHU avec une première évaluation du greffon dans quatre mois.
Une avancée vers des grossesses possibles
L'autogreffe ovarienne est une avancée majeure pour les femmes privées de leur possibilité d'enfanter suite à un traitement.
Même s'il existe toujours un risque que le greffon ne prenne pas, en moyenne 1 femme sur 3 devrait pouvoir débuter une grossesse après la procédure, indique le CHU dans un communiqué. Statistiquement, 1 femme sur 4 ayant bénéficié d'une autogreffe ovarienne parvient à donner naissance à un enfant.