A défaut d’être entendus, les médecins libéraux se mobilisent. Après plusieurs mobilisations en décembre, les syndicats représentatifs des médecins libéraux, réunis en intersyndicale nationale, appellent à une nouvelle journée de grève le 14 février prochain.
Dans un communiqué publié hier, vendredi 27 janvier, ils interpellent la Première ministre pour lui signifier leur intention de mettre en place des "mouvements de mobilisation des médecins libéraux", parmi lesquels la fermeture des cabinets le 14 février.
Appel à la fermeture des cabinets le 14 février à La Réunion
Le SML Réunion souhaite qu’une intersyndicale réunionnaise se constitue à son tour pour décliner les décisions de l’intersyndicale nationale.
En attendant, le syndicat appelle les médecins libéraux réunionnais à suivre le mot d’ordre de cette intersyndicale. Il recommande aux médecins libéraux réunionnais de fermer les cabinets le mardi 14 février et de maintenir la grève des gardes, quitte à se faire réquisitionner.
Le syndicat incite également à la fermeture le samedi matin des cabinets et à une grève administrative "la plus généralisée possible".
14 février, date du vote de la loi RIST au Sénat
Le 14 février est la date à laquelle le Sénat doit voter la loi RIST. Le SML Réunion propose ainsi l’organisation d’un grand rassemblement devant la préfecture de Saint-Denis, des médecins libéraux, mais aussi des paramédicaux et des médecins du secteur public.
Les médecins libéraux sont vent debout contre la proposition de loi de la députée Stéphanie Rist, examinée à l’Assemblée nationale depuis deux semaines. La revalorisation de la consultation est une revendication majeure des syndicats, mais d’autres plus techniques s’ajoutent.
L'accessibilité des soins pour les patients en jeu
L’accès direct aux infirmiers en pratique avancée, aux kinésithérapeutes et aux orthophonistes, notamment, constituent pour les syndicats de médecins une remise en cause du rôle central du médecin traitant. Un nouvel amendement à cette proposition de loi, relatif à la permanence des soins, est venu attiser la colère des médecins libéraux. Enfin, les modalités de négociation pour la mise en place de la nouvelle convention médicale sont aussi un point de crispation.
Ils dénoncent un retour caché du principe d’obligation de garde pour les médecins libéraux, qui a pourtant pris fin en 2002. Le gouvernement souhaite ainsi répartir la prise en charge des soins, de sorte à réduire la fréquentation des urgences.