Ils sont plus nombreux qu'hier. Près de 300 manifestants se sont donné rendez-vous devant la préfecture, tôt ce matin. Ils déplorent une "crise sans précédent" dans le secteur du BTP et demandent l'aide des collectivités et de la préfecture pour redynamiser la profession.
Les transporteurs pourraient se joindre aux grévistes.
La mnifestation est terminée en centre-ville de Saint-Denis, le Barachois est rouvert à la circulation.
15km d'embouteillages vers Saint-Denis
L'intersyndicale a quitté les jardins de la préfecture vers 8h10 ce matin, direction le giratoire à l’entrée du Barachois pour distribuer des tracts, comme hier, mercredi 22 mai.
Les manifestants ont été empêchés par les forces de l'ordre, qui ont bloqué la circulation et ont installé une déviation par la Redoute pour les véhicules venant de l'Ouest. Ce qui a occasionné un embouteillage de 15km en fin de journée.
Dans le sens Nord/Ouest, la circulation est déviée par le centre-ville pour les pour les véhicules légers. Seuls les poids lourds peuvent passer par le Barachois en allant vers la NRL.
(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère :
Une réunion commune cet après-midi
Autre déconvenue pour les manifestants ce matin, la réunion initialement prévue à 15h cet après-midi avec les organisations syndicale et patronale, ainsi que les représentants de la Région et du Département, n'a pas eu lieu. L'intersyndicale a appris ce matin, que les collectivités souhaitent une réunion distincte. L'une à la pyramide inversée, l'autre au palais de la Source.
Une réunion avec l'ensemble des décideurs a finalement eu lieu ce jeudi après-midi.
Le préfet de La Réunion, les représentants de la Région, du Département, mais aussi les bailleurs sociaux, le président de l'association des maires et les organisations syndicales et patronales sont réunis à la CCIR, depuis 17h30.
Les protagonistes de l’activité attendent des réponses, notamment sur les schémas de carrière, les lignes budgétaires ou encore les appels d’offres infructueux.
Des appels d’offres auxquels ils ont répondu, sans obtenir de marcher. Avec les augmentations des prix des matériaux, leurs devis ne rentrent plus dans les budgets alloués, ils demandent donc la révision de cette ligne budgétaire.
Il y a quelques mois, le prix du mètre carré pour un constructeur était évalué à 1700 euros, aujourd’hui il revient à plus de 2 000 euros. Une augmentation non comptabilisée, par exemple dans le budget affecté pour les logements sociaux.
Une lutte commune avec les transporteurs ?
En fin de matinée ce jeudi, Jean-Gaël Rivière, président de la branche locale de la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers a rejoint les manifestants. De possibles actions communes sont en discussion. Les syndicats de transports estiment vivre les mêmes difficultés, notamment en raison du manque criant de contrats.