Hausse du prix des carburants à La Réunion: la note est salée pour les professionnels de la route

Les transporteurs ressentent l'impact de la guerre en Ukraine sur les carburants
Au 1er mars 2022, le prix du gazole et du sans-plomb a augmenté dans les stations-service de La Réunion. Une hausse notamment liée à la guerre en Ukraine qui se poursuit. Les professionnels du transport dans l'île adaptent leur mode de fonctionnement pour pallier les coûts.

L’invasion en Ukraine continue et les conséquences du conflit armé se font sentir dans le monde, notamment dans le domaine de l’énergie. Le prix du baril flambe sur les marchés, et pour les consommateurs la répercussion se fait à la pompe.

Les professionnels de la route subissent de plein fouet la hausse des carburants

Depuis le 1er mars, le sans-plomb coûte 10 centimes de plus à la pompe, c’est 8 centimes pour le gazole. Si les automobilistes ressentent les effets de cette augmentation quand ils doivent passer à la caisse, pour les professionnels de la route le ressenti est démultiplié.

Les transporteurs ressentent l'impact de la guerre en Ukraine sur les carburants

Là, mon tracas c’est i fo paye ça tous les jours. Et encore, là, le bac lé à moitié. Si li lé bien vide, il fo compter 220 euros par jour.

Rodolphe Rivière, transporteur terrassier

Le transporteur terrassier n’a d’autre choix que de répercuter cette hausse sur ses factures.

Mi lé obligé augmenter le prix de mon transport sinon mi pourra pa suivre.

Rodolphe Rivière, transporteur terrassier

La hausse est légère précise Rodolphe Rivière, de quoi "combler les 8 cents" car "sur le mois ça fait beaucoup."

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Conséquences : la note salée pour les professionnels de la route

Faire des choix ou mettre la clé sous la porte

Emmanuelle Dufestin est gérante et chauffeur d’une entreprise de VTC, ouverte il y a deux ans à peine. Avec la crise en Ukraine, les prix à la pompe impactent fortement son activité aux quatre coins de l’île.

90 euros (de carburants) en moyenne tous les deux jours.

Emmanuelle Dufestin, gérante d'Emma VTC

Afin de maintenir son activité, Emmanuelle Dufestin est contrainte de faire des choix, notamment sur des réparations mineures qui attendront faute de moyens financiers. La gérante préfère donner "la priorité aux clients." 

Un pansement de fortune qui ne durera pas si le conflit ukrainien perdure dans le temps, et avec les conséquences économiques qui pourraient en découler.

Après deux ans d’activité, Emmanuelle Dufestin n’a pas encore pu se dégager un salaire. Elle espère une sortie de crise rapide sous peine de devoir mettre la clé sous la porte.