Holcim : les transporteurs reprennent le travail mais saisissent la justice

Fin de la grève pour les transporteurs de béton du groupe Holcim. Ils ont accepté de reprendre le travail en signe de bonne volonté pour essayer de trouver une issue au conflit qui les oppose au cimentier, mais saisissent la justice.
Après une journée de blocage devant la centrale de Holcim à Cambaie lundi dernier, les transporteurs rencontraient ce mercredi la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion à Saint-Denis.
 

Les transporteurs saisissent la justice

Une rencontre à l’issue de laquelle, ils ont annoncé lever la grève en signe de bonne volonté, et ainsi reprendre le travail dès demain, jeudi 23 janvier.

Mais dès le début de la réunion, ils ont tout de même fait savoir qu’ils saisissaient la justice sur ce dossier. Ils demandent désormais à l’Etat de jouer son rôle de médiation.

Reportage de Christelle Floricourt et Jean-Claude Toihir.
©Reunion la 1ère
La Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion s’engage pour sa part à adresser, dès demain, un courrier au préfet de La Réunion pour qu’une table ronde soit organisée avec les services de l’Etat, la Deal et Holcim.
 

Ils s'opposent à la résiliation de leurs contrats

Lundi 20 janvier, les transporteurs ont en effet bloqué la centrale du groupe Holcim située à Cambaie. Ils voulaient ainsi protester contre la résiliation de leurs contrats avec le fabriquant de béton. Les nouveaux contrats et appel d’offres ne leur seraient pas favorables.

39 transporteurs sont concernés par cette résiliation. Des transporteurs dont les emprunts contractés pour les camions termineront bien au-delà de cette résiliation, explique Ibrahim Patel, le président de la CCIR. Il évoque ainsi le risque pour ces entreprises de se retrouver en liquidation.
 

L'affaire sera plaidée le 29 janvier

Mandaté par la CCIR et par les 17 transporteurs présents ce mercredi, Me Iqbal Akhoun portera le dossier devant la justice. 
 

"Certains travaillent exclusivement pour la société Holcim. 38 ans, 33 ans, c'est-à-dire que ce sont des gens qui ont donné leur vie à cette société et qui sont aujourd'hui traités par le mépris", estime l'avocat.


Le 29 janvier prochain, les juges devront se prononcer sur la légalité de cette résiliation de contrats et le renouvellement de l’appel d’offres, dans un contexte que l’on sait compliqué pour le BTP.