Huit camps de braconniers démantelés dans le Nord et l’Est de La Réunion

Opération de démantèlement de camps de braconniers à La Réunion
Ce mardi 29 novembre, le Parc National de La Réunion a organisé une opération de démantèlement de huit camps de braconniers dans le Nord et l'Est de l'île. Des individus soupçonnés d’abattre des plants de palmiers.

Ce mardi 29 novembre, le Parc National a mené une opération de démantèlement de camps de braconniers dans le Nord et l'Est de l’île. L’objectif est que "les bases logistiques de braconniers ne soient plus là" précise Jean-Philippe Delorme, directeur du Parc National de La Réunion.

Organisée deux fois dans l’année, cette opération inter-service a notamment mobilisé l'hélicoptère de la gendarmerie. Au total, huit camps ont été démantelés. Des individus soupçonnés de détruire des plants de palmistes.

Le reportage de Réunion La 1ère :

Démantèlement d’un camp de braconniers dans l’Est de La Réunion

Le braconnage du palmiste : quelles conséquences sur l’environnement ?

Le braconnage en forêt est une véritable problématique dans l’île, observé "notamment lors de la période de la fête des mères, fête des pères et la fin d’année" par le Parc National. "C’est une vraie activité économique (…) Quand vous faîtes 50 choux palmistes et que vous vendez à 20 euros pièce, ça rapporte. Et quand vous faîtes ça trois fois par semaine, quatre semaines par mois, ça rapporte", reconnaît Jean-Philippe Delorme.

Une activité illégale qui impacte fortement l’environnement, causant "des dégâts sur les bichiques, les poissons, le palmiste" souligne le directeur du Parc National. Le palmiste est une espèce endémique "qui abrite un certain nombre d’insectes. C’est également un support pour les semences de certaines autres plantes. Il est important pour le fonctionnement global de l’habitat".

Le chevaquine, les tangues et les anguilles concernés par le braconnage

Le braconnage ne concerne pas uniquement le palmiste. Les braconniers s’en prennent également aux espèces qui vivent dans les cours d’eau. "Quand ils partent en forêt pendant plusieurs jours, ils s’établissent très souvent à proximité d’un cours d’eau et ils en profitent pour braconner le palmiste, le tangue, mais également le chevaquine, et les anguilles" détaille Armand Métro, directeur de la fédération départementale de pêche et de protection des milieux aquatiques de La Réunion.

Pour "les chevaquines, ils utilisent des produits toxiques très impactant pour le milieu aquatique" ajoute-t-il.

Que risquent les braconniers ?

Braconner des espèces protégées expose les individus à des amendes élevées, voire à des peines de prison. "On fait des procès-verbaux. En fonction de ce que l’on aura mis dans le procès-verbal, le procureur décidera de la peine. Ça peut être assez sévère : confiscation du véhicule, peine de prison s’il y a récidive, de fortes amendes" conclut le directeur du Parc National.