C’est une pierre d’achoppement importante entre la France et Madagascar. Depuis des années, les îles Éparses sont au cœur des tensions diplomatiques entre les deux pays. La France, via ses présidents successifs, a toujours affiché son intention de conserver ces îlots dans son giron.
Dans les années soixante-dix, Bassa-da-India, Europa, les Glorieuses et Juan-de-Nova représentaient un enjeu stratégique. Ces quatre terres se situent, quasiment, au milieu du canal du Mozambique. Du Sud au Nord, elles offrent un contrôle éventuel de cette route maritime qui longe la Grande île et la côte Est de l’Afrique.
Ces possessions ont permis à la marine nationale de lutter contre la piraterie dans cette zone du globe, de 2009 à 2011.
La biodiversité et le pétrole
En 2013, comme en 2018, Andry Rajoelina, avait placé la restitution des quatre possessions françaises du canal du Mozambique, au cœur de ces campagnes pour un gouvernement de transition et pour la présidentielle.
À l’issue du scrutin, "DJ" (son surnom), avait décroché la majorité, cependant 10 ans plus tard, les îles Éparses sont toujours françaises.
Devant le Sénat, Jean-François Carenco, ministre des Outre-mer, a réaffirmé la politique présidentielle sur ce sujet. Une coopération concernant les études scientifiques est envisagée, mais il n’est pas question de "cogestion" et encore moins de "restitution", nous apprend Midi-Madagascar.
Difficile d’ignorer que les sous-sols maritimes de ces îles renfermeraient du gaz et du pétrole. Deux produits qui prennent un peu plus de valeur chaque jour.
Officiellement, les îles Éparses seront sanctuarisées afin de préserver la biodiversité ! Combien de temps cette décision louable résistera.