Madagascar : la restitution des Iles Eparses reste en discussion

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Le dossier, concernant la restitution (par la France) des Îles Éparses à Madagascar, a été rouvert par le retour des Chagos dans le giron de l'île Maurice. La rétrocession, sous condition, par la Grande-Bretagne de l'archipel à l'île sœur a remis cette question au cœur de l'actualité. L'ambassadeur de France, récemment interrogé, a souligné que des discussions étaient toujours en cours.

Suite à l'annonce par la Grande-Bretagne, de la rétrocession des Chagos à l'île Maurice, la question de la restitution par la France des Iles Éparses à Madagascar, vient ressurgir dans l'actualité de la Grande île. Lundi 7 octobre 2024, à l'occasion d'une cérémonie concernant le Japon, l'ambassadeur de France, Arnaud Guillois, a été interpellé par un représentant de L'Express de Madagascar sur l'avancement de ce dossier.

Le diplomate n'a pas éludé le sujet. Il a souligné que les discussions se poursuivent : "Il n’y a pas de calendrier précis sur la réunion de la commission, mais elle va se réunir. Je n’ai pas de date à vous indiquer, mais la commission va se réunir en temps voulu". Une position qui a été confirmée par le ministre des forces armées de Madagascar, Lala Monja Sahivelo, qui était également présent : "Comme l’a toujours dit le président de la République, les discussions se poursuivent."

La dernière commission date de 2019

La souveraineté de la France sur ces îles situées à proximité des côtes malgaches, dans le canal du Mozambique et dans le Nord-Est de la Grande île, est un sujet de tension diplomatique avec notre grand voisin.

La dernière commission concernant ce différend date de 2019. Régulièrement, les hommes politiques évoquent la restitution des îlots pendant les campagnes électorales, mais la période passée la question s'évapore.

La crise sanitaire, la guerre en Ukraine, les changements de ministres des Affaires étrangères en France, comme à Madagascar, expliquent ces retards.

Inévitablement, la décision du Royaume-Uni concernant l'archipel des Chagos a relancé le débat. L'ambassadeur de France parle de "cas incomparable".