Madagascar unie pour la restitution des îles Eparses

Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka (ancien président) lors de la cérémonie de clôture de la concertation nationale sur les îles Éparses. Une opération de communication afin de sensibiliser l'ensemble des Malgaches sur le combat politique engagé par la Grande île sur le sujet.
Madagascar est engagé dans une lutte sans merci pour obtenir de la France la restitution des îles Éparses. Ce dossier, qui traînait depuis des années, a été remis sur le devant de la scène politique par Emmanuel Macron au cours de son voyage dans l'océan Indien. Le 23 octobre 2019, le président français s'est arrêté sur les îles Glorieuses où il a déclaré : 

"Ici, c’est la France, c’est notre fierté, notre richesse. Ce n’est pas une idée creuse. Les scientifiques et militaires qui sont là le rappellent. La France est un pays archipel, un pays monde […] on n’est pas là pour s’amuser, mais pour bâtir l’avenir de la planète. Ce que nous préservons ici aura des conséquences sur les littoraux, y compris dans l’Hexagone", rappelle le site mopays.com
 

Didier Ratsiraka a revendiqué les îles Éparses dès 1979


Cette déclaration, prononcée à quelques jours du sommet sur le climat de Madrid, a mis le feu aux poudres à Madagascar. La Grande île revendique la possession des îles Éparses depuis 1973. Le premier à avoir évoqué le sujet était Didier Ratsiraka.

En 1979, il avait plaidé la cause de son pays devant les Nations unies. Deux ans plus tard, son interlocuteur était le président François Mitterrand. Malgré des relations apaisées entre les deux pays, le dossier est resté en l'état. 
 

Nous allons exiger nos droits sur nos terres


Quarante années se sont écoulées. À Madagascar, cette question est toujours aussi sensible. En mai 2019, le président de la Grande île, Andry Rajoelina et le président français, Emmanuel Macron, avaient convenu de la mise en place d'une commission mixte pour la gestion des îles Éparses. Elle devait être officialisée le 18 novembre 2019, mais ces tensions inattendues ont quelque peu refroidit les ardeurs malgaches. 

Mercredi en clôture de la concertation nationale sur le sujet, Andry Rajoelina a souligné : "Nous n’accepterons pas d’être influencés par la politique du diviser pour régner" et de fixer son nouvel objectif, "désormais, nous allons exiger nos droits sur nos terres" écrit Midi-Madagaskara.