Immobilier : plus de ventes dans l’ancien que dans le neuf à La Réunion

Les transactions immobilières se portent bien à La Réunion. Leur croissance se poursuit entre juillet 2017 et juin 2018. L’ancien se vend mieux que le neuf. Les prix sont en revanche inégaux d’une commune à l’autre.  
 
La Chambres des notaires de La Réunion publie une étude sur les transactions immobilières réalisées dans l’île entre juillet 2017 et juin 2018. L’occasion de constater que le marché immobilier se porte bien dans l’île. L’augmentation des transactions se poursuit en effet, leur nombre a ainsi été de 7 180 sur un an. Une croissance qui a repris depuis 2015.

Appartements et maisons dans l’ancien se vendent davantage que les appartements neufs, ces derniers stagnant au plus bas faute de construction suffisante.
 
 

Les prix en baisse dans l’ancien


Ce sont les appartements anciens qui enregistrent la plus forte baisse des prix, de 5,6%. Le prix médian varie en revanche en fonction des communes. De 2 010 €/m² pour l’ensemble du département, ce prix subit la plus forte hausse à Saint-Leu, avec une augmentation de 14,6%, et s’affiche à 2 716€/m². La plus forte baisse concerne La Possession, avec  - 6,8%), pour un prix médian de 1 991 €/m².

Au final, Saint-Paul est la commune ou le prix maximum du m est le plus important, avec 7 400 €/m². Il est au plus bas à Bras-Panon et Saint-Joseph, s’affichant à 1 800 €/m². Les studios les plus chers se situent dans l’Ouest-Nord-Ouest, avec un prix médian de 3 810 €/m², contre un prix médian de 2 910 €/m² sur l’ensemble de l’île. A l’inverse, pour les appartements anciens de plus de 5 pièces, le prix médian au m² est de 1 587 € à Saint-Pierre, contre 1 871 €/m² pour tout le département.
 
 

2 800 maisons anciennes vendues en un an


A la différence des appartements, les maisons dans l’ancien voient leur prix légèrement diminuer en général, mais cette évolution reste contrastée. Ainsi, une habitation à Saint-Pierre, Saint-Benoit, Saint-Leu ou Saint-Joseph, elles peuvent augmenter de près de 10%. La baisse du prix médian sur an a en revanche été la plus importante sur l’Etang-Salé, avec 15,2% de moins, les Avirons, - 9% ou La Possession, - 8,3%.

C’est à Saint-Paul que le prix médian est le plus fort, 290 000 €, tout comme le prix maximum, 900 000 €. Sainte-Rose affiche le prix médian et le prix maximum les plus faibles, avec 94 051 € pour l’un et 150 000 € pour l’autre. Le secteur Ouest reste cependant un secteur à part, du fait notamment des prix très élevés pratiqués sur la zone littorale où la demande est forte et la disponibilité foncière très limitée.
 
 

Plus de ventes de terrains à bâtir que d’appartements neufs


Si les ventes d’appartements neufs sont en hausse de près de 5%, elles demeurent bien moins nombreuses, seulement 720 transactions entre juillet 2017 et juin 2018. Côté prix, on note une envolée sur les communes de Sainte-Marie et de Saint-Paul. Le prix médian a ainsi augmenté de 19,2% pour la première et de 11,7% pour la seconde. Saint-Paul est aussi la commune où les appartements neufs atteignent les plus hauts prix, avec un maximum de 7 000 €/m², contre 4 200 €/m² pour Les Avirons, prix maximum le plus bas. A noter, que plus l’appartement a de pièces plus le prix au m² est cher.
 
Côté terrains à bâtir, le prix moyen sur l’île est de 92 000 €. Les terrains de moins de 600 m² représentent 72% des ventes, et même plus de 85% des ventes sur les communes de Saint-Pierre, La Tampon, Sainte-Marie, Saint-Louis et La Possession. Les prix médians les plus bas sont de 50 000 € à Cilaos et 53 000 € à Saint-Philippe. A l’inverse, l’Etang-Salé et La Possession ont les plus élevés, avec 171 641 € et 143 000 €.
 
Saint-Joseph connaît la plus forte baisse des prix, ainsi le prix médian y chute de 15,5%, tandis qu’à Saint-Denis c’est l’inverse, il augmente de 15,4%. Dans le chef-lieu, les parcelles de moins de 600 m² s’affichent en moyenne à 330 €/m², contre 80 €/m² pour celles entre 900 et 1 500 m², car plus éloignées des zones fortement urbanisées. Centre-ville et zones balnéaires manquent de réserves foncières.
 

Des acquéreurs locaux et principalement jeunes


Le profil des acquéreurs avant tout celui de personnes de 30 à 39 ans. Ils représentent en effet 30 % des transactions. 45% de ces transactions sont des acquisitions de terrains à bâtir ou des habitations dans l’ancien, cette tranche d’âge étant inscrite dans une logique patrimoniale d’acquisition d’une résidence principale.

Les appartements neufs sont davantage plébiscités par les 40-59 ans, qui privilégient l’investissement immobilier pour se doter d’un patrimoine. Les acquéreurs hors-département sont principalement représentés dans cette catégorie d’achat. Enfin d’une manière générale, les acheteurs sont principalement des résidents de La Réunion. 50% d’entre eux achètent dans la commune où ils résident déjà.