Le retardant s’est avéré essentiel pour lutter contre l'incendie qui a commencé dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre. Mais certains étaient inquiets sur la potentielle pollution que pouvait engendrer un tel produit.
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Pour lutter contre les flammes, le dash a de nombreuses fois déversé un liquide ocre voire rouge sur les flancs du Maïdo. Il s’agit du retardant, un produit utilisé pour limiter la propagation des incendies. Mais est-ce que ce produit est sans danger ? Alors que la compagnie des eaux réunionnaises invite les mafatais à ne pas consommer l’eau du robinet avant que des analyses ne soient faites, les pompiers se veulent rassurants.
Mais il y a bien un souci de pollution visuelle liée à l’utilisation du produit. En effet, le colorant peut rester durablement sur les paysages. Il peut également s’infiltrer dans la terre et donc venir toucher les eaux souterraines. Comme il y a des réserves d’eau potable à proximité, il est possible que l’eau potable, qui coule ensuite dans certains robinets, devienne ocre, mais "la toxicité sur ce produit retardant est nulle", affirme le commandant.
La Creole, compagnie des eaux réunionnaises, recommande aux mafatais habitant à Roche Plate, aux Orangers et aux Lataniers de ne pas consommer l’eau du robinet. En effet, des débrits de végétaux brûlés pourraient être présents dans l’eau des captages, ce qui la rendrait impropre à la consommation. Des bouteilles d’eau ont été distribuées à Mafate en attendant que plus de détails soient connus. Le commandant Maillot a tenu à rassurer la population en réaffirmant que l’eau ne présentait pas de dangers vis-à-vis du retardant.
Dans tous les cas, des analyses doivent être réalisées "sur les sites concernés" pour évaluer la pollution provoquée par ces incendies.
"Rôle de barrière"
Le produit chimique, composé principalement de sel ignifugeant, d’épaissisant, de colorant et d’eau, largué par le dash sur les flammes pour étouffer le feu. Il augmente la température de à laquelle la flore est détruite (de 300°C à la base à 700°C) grâce au sel ignifugeant. La couleur quant à elle permet de marquer quelles zones ont été arrosées pour optimiser la lutte contre les flammes. Le produit est largué en partie sur les flammes et en partie sur la végétation. Comme son action n’est pas instantanée, il est nécessaire d’anticiper la propagation des flammes.Quel impact sur la nature ?
Pour ce qui est de la composition chimique du produit, "la norme européenne indique qu’il n’y a aucune toxicité, aucun danger pour la population et pour les eaux potables", explique le commandant Maillot.Mais il y a bien un souci de pollution visuelle liée à l’utilisation du produit. En effet, le colorant peut rester durablement sur les paysages. Il peut également s’infiltrer dans la terre et donc venir toucher les eaux souterraines. Comme il y a des réserves d’eau potable à proximité, il est possible que l’eau potable, qui coule ensuite dans certains robinets, devienne ocre, mais "la toxicité sur ce produit retardant est nulle", affirme le commandant.
Les flammes ont-elles pollué l’eau ?
Des interrogations subsistent encore pour ce qui est de la pollution par les flammes. En effet, les végétaux brûlés pourraient présenter une forme de toxicité, et il se peut que certains soient arrivés jusque dans les captages.La Creole, compagnie des eaux réunionnaises, recommande aux mafatais habitant à Roche Plate, aux Orangers et aux Lataniers de ne pas consommer l’eau du robinet. En effet, des débrits de végétaux brûlés pourraient être présents dans l’eau des captages, ce qui la rendrait impropre à la consommation. Des bouteilles d’eau ont été distribuées à Mafate en attendant que plus de détails soient connus. Le commandant Maillot a tenu à rassurer la population en réaffirmant que l’eau ne présentait pas de dangers vis-à-vis du retardant.
Dans tous les cas, des analyses doivent être réalisées "sur les sites concernés" pour évaluer la pollution provoquée par ces incendies.