Inde : Uber est banni de New Delhi après le viol présumé d'une passagère

Des manifestants protestent devant le siège de la police de New Delhi (Inde), le 7 décembre 2014, deux jours après le viol présumé d'une passagère par un chauffeur de la compagnie Uber. (TSERING TOPGYAL / AP / SIPA)
Les autorités ont interdit à la compagnie américaine de transport de proposer ses services dans la ville, après l'agression présumée d'une cliente par l'un de ses chauffeurs.
Uber banni de New Delhi. Les autorités ont interdit à l'entreprise de voitures avec chauffeur d'offrir ses services dans la capitale indienne, lundi 8 décembre, après le viol présumé d'une passagère par l'un des conducteurs de la start-up. "Le département des transports a en outre placé [Uber] sur sa liste noire, l'empêchant de proposer ses services de transport dans la région de New Delhi à l'avenir", a précisé le gouvernement local dans un communiqué, cité par le quotidien Times Of India (en anglais).
 
Une jeune femme de 25 ans a accusé un chauffeur de la société de l'avoir agressée vendredi 5 décembre, dans la soirée, alors qu'elle s'était endormie dans la voiture. Selon Sky News (en anglais), Uber n'avait pas vérifié le passé du conducteur de 32 ans, acquitté en 2012 après avoir été incarcéré plusieurs mois dans une autre affaire de viol.
 
La population locale émue par cette nouvelle agression
La société de transport a été mise en cause dès dimanche 7 décembre par la police, qui lui reproche en outre de ne pas avoir installé de GPS dans la voiture. Le violeur présumé a été arrêté ce même jour dans une ville de l'Uttar Pradesh, à 150 km au sud de New Delhi, après 48 heures de recherche.
 
Cette interdiction entâche un peu plus la réputation déjà controversée d'Uber, qui met en contact clients et chauffeurs via une application mobile. Plusieurs habitants de New Delhi ont manifesté dimanche dans la capitale indienne pour protester contre cette nouvelle agression sexuelle, deux ans après le viol collectif d'une étudiante dans un bus.