Jeux des Îles 2023 à Madagascar : une organisation encore floue

Conférence de presse à propos des Jeux des Îles 2023 à Madagascar
L'année prochaine auront lieu les Jeux des Îles de 2023 à Madagascar. A un an du rendez-vous sportif, un flou persiste au niveau de la date, du règlement et de la participation des femmes dans certaines disciplines.

Quatre ans après les Jeux des Îles de 2019 à Maurice, les Jeux des Îles reviennent. La 11ème édition va se dérouler l’année prochaine, en 2023, à Madagascar. La Grande Île, Maurice, les Comores, Mayotte, les Seychelles, les Maldives et La Réunion vont être en compétition dans 25 disciplines. Mais à un an des Jeux, les ligues sont encore dans le flou.

Aucune précision sur la date et le règlement

Des questions restent encore sans réponse concernant la date précise et le règlement : "à un an des Jeux, le plus compliqué à maîtriser c’est l’organisation générale à Madagascar. Avec les règlements généraux, on sait que d’un jeu à l’autre ça ne change pas" confie Jean-Paul Nanguet, membre du Comité Régional Olympique et Sportif, Cros.

"Mais notre préoccupation c’est de voir comment c’est écrit et si tout le monde sera logé à la même enseigne. Par exemple, si toutes les catégories en judo ou en karaté seront prises en compte" ajoute-t-il. "Et puis, il y a la date. Il faut qu’on s’organise pour libérer les enseignants et les étudiants", poursuit Jean-Paul Nanguet. Une date qui n’est pas encore fixée compte tenu de plusieurs événements sportifs qui auront lieu entre juillet et août 2023.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Les prochains Jeux des Iles de l'Océan Indien sont prévus l'an prochain à Madagascar

Quid de la participation des femmes dans certaines disciplines ?

Autre point encore flou : il s’agit de l'impossibilité pour les femmes de participer à la compétition dans certaines disciplines, comme le cyclisme, le beach soccer ou encore le surf. Pour la ligue réunionnaise de surf, "ça va à l’encontre des valeurs du sport. La fédération française de surf est attachée à ce qu’il y ait de plus en plus d’égalité au sein des deux catégories, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes".

Quentin César,  conseillé en développement au sein de la ligue réunionnaise de Surf souligne par ailleurs que "s’il n’y a pas de compétitrices alignées, je pense qu’il n’y aura pas de ligue réunionnaise de surf [aux Jeux 2023]". Quentin César reste toutefois optimiste quant à un changement : "on va peut-être pouvoir rencontrer la fédération malgache dans les mois qui arrivent. Le Cros est optimiste. On va essayer de contacter les autres îles".

25 disciplines représentées

Quant au nombre important de disciplines, le Cros n’est pas inquiet. "Madagascar l’a annoncé dès le départ : ils sont prêts à accueillir 3 000 athlètes. Quand les îles ont proposés des disciplines, ils n’ont pas rechignés. Ils ont les infrastructures pour : ils ont les hôtels, deux piscines olympiques en construction mais aussi apparemment un nouveau gymnase. On a donc toutes les raisons pour dire que ça ne peut que bien se passer".

Dans l’attente de plus de précisions de la Grande Île, les ligues et leurs athlètes se préparent. L’État, la Région et le Département les aident financièrement dans leur organisation. "Des moyens conséquents sont mis sur la table", explique Nicolas Vouillon, adjoint de la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports, Drajes. "La Réunion, c’est la France au cœur de l’océan Indien. Les Jeux, c’est de la compétition mais c’est aussi de la fraternité, des relations, des liens historiques qu’il faut pouvoir entretenir" ajoute-t-il.