Quel menu ? Comment s'organiser pour le préparer ? Comment gérer le service ? Josiane Boyer travaillait depuis 13 ans à l'évêché, lorsqu'elle a appris qu'elle préparerait le repas pour le pape lors de sa visite dans l'île le 2 mai 1989. Après 30 ans, le souvenir de ce lourd privilège reste intact.
"Pendant un mois je ne dormais plus. Je me demandais comment cela allait se passer ? Comment j'allais bien pouvoir faire pour assurer ? " Cuisinière à l'évêché, Josiane Boyer avait déjà géré bien des situations et des repas de prestige.
Pourtant, elle se voit encore s'agiter intérieurement à l'annonce de cette mission qui lui a été confiée... "un pape c'était une première quand même. Il était accompagné par les plus hauts serviteurs de l'Eglise. J'étais impressionnée. Je redoutais ce moment car je ne savais pas trop comment m'organiser" confie-t-elle trente ans après avoir organisé le dîner le plus important de sa vie.
"L'évêque a demandé à une dame de venir m'aider. Mes deux soeurs sont venues aussi. Du coup j'ai été rassurée et cela s'est finalement parfaitement déroulé. On était même en avance... " explique Josiane Boyer encore émue à l'idée de se remémorer ses souvenirs.
Il faut comprendre que le dispositif de sécurité entourant le pape avait de quoi intimider la cuisinière. Tous ses faits et gestes étaient observés avec minutie.
"Il y avait quelqu'un qui était spécialement chargé de rester dans la cuisine avec nous. Il regardait tout ce qu'on faisait. Il goûtait aussi à tous les plats" se souvient-elle encore, expliquant que la gêne s'est toutefois rapidement dissipée une fois qu'elle s'était lancée dans son programme.
"J'étais tellement concentrée sur ce que je devais faire qu'au bout d'un moment je ne faisais plus attention à cette présence étrangère dans la cuisine".
Ce qu'il y avait à faire ce fut d'abord une soupe aux légumes. Puis il y a eu la salade de palmistes. En plat principal, du dindonneau au combava avec de la purée. Du fromage. Et en dessert, une tarte aux goyaviers. "Le menu, nous l'avons décidé ensemble avec Monseigneur Aubry".
L'évêque de La Réunion se souvient que le repas s'est déroulé dans une atmosphère très conviviale à cela près que le pape Jean-Paul II était troublé par la salade de palmistes: " Il n'a mis que deux ou trois brins de palmistes dans son assiette. Le plat fait le tour de la table. Il me demande ce que s'est. Je lui explique. Il n'a pas l'air très convaincu. Ce n'est qu'après avoir goûté qu'il me dit... C'est bon !!! Alors il s'est servi plus franchement... "
La réception à l'évêché était à la fois sobre et chaleureuse. Arrivé la nuit, il a été accueilli par une allée d'honneur réalisée par le personnel présent. Le pape a pris le temps de saluer chacune des personnes présentes.
Puis Anne-Sophie Boyer, la fille de Josiane, la cuisinière, est allée à sa rencontre avec des fleurs jaunes et blanches à l'effigie des couleurs de Jean-Paul II. Tous les trois avec l'évêque de La Réunion se sont ensuite dirigés vers la statue de la vierge Marie dans la chapelle de l'évêché pour lui offrir le bouquet.
"C'est une chance incroyable. A l'époque ma fille n'avait que 4 ans mais elle m'a dit : ne t'inquiète pas maman cela se passera bien... " En regardant les photos de l'époque Josiane Boyer prend conscience qu'elle est aujourd'hui grand-mère et qu'Anne-Sophie, sa fille de 34 ans, est aujourd'hui à son tour maman de Cécilia, une petite fille de 18 mois.
Un pape c'était une première quand même"
Pourtant, elle se voit encore s'agiter intérieurement à l'annonce de cette mission qui lui a été confiée... "un pape c'était une première quand même. Il était accompagné par les plus hauts serviteurs de l'Eglise. J'étais impressionnée. Je redoutais ce moment car je ne savais pas trop comment m'organiser" confie-t-elle trente ans après avoir organisé le dîner le plus important de sa vie.
"L'évêque a demandé à une dame de venir m'aider. Mes deux soeurs sont venues aussi. Du coup j'ai été rassurée et cela s'est finalement parfaitement déroulé. On était même en avance... " explique Josiane Boyer encore émue à l'idée de se remémorer ses souvenirs.
Il faut comprendre que le dispositif de sécurité entourant le pape avait de quoi intimider la cuisinière. Tous ses faits et gestes étaient observés avec minutie.
Chaque plat testé par le service de sécurité
"Il y avait quelqu'un qui était spécialement chargé de rester dans la cuisine avec nous. Il regardait tout ce qu'on faisait. Il goûtait aussi à tous les plats" se souvient-elle encore, expliquant que la gêne s'est toutefois rapidement dissipée une fois qu'elle s'était lancée dans son programme.
"J'étais tellement concentrée sur ce que je devais faire qu'au bout d'un moment je ne faisais plus attention à cette présence étrangère dans la cuisine".
Ce qu'il y avait à faire ce fut d'abord une soupe aux légumes. Puis il y a eu la salade de palmistes. En plat principal, du dindonneau au combava avec de la purée. Du fromage. Et en dessert, une tarte aux goyaviers. "Le menu, nous l'avons décidé ensemble avec Monseigneur Aubry".
Il n'a mis que deux ou trois brins de palmistes dans son assiette"
L'évêque de La Réunion se souvient que le repas s'est déroulé dans une atmosphère très conviviale à cela près que le pape Jean-Paul II était troublé par la salade de palmistes: " Il n'a mis que deux ou trois brins de palmistes dans son assiette. Le plat fait le tour de la table. Il me demande ce que s'est. Je lui explique. Il n'a pas l'air très convaincu. Ce n'est qu'après avoir goûté qu'il me dit... C'est bon !!! Alors il s'est servi plus franchement... "
La réception à l'évêché était à la fois sobre et chaleureuse. Arrivé la nuit, il a été accueilli par une allée d'honneur réalisée par le personnel présent. Le pape a pris le temps de saluer chacune des personnes présentes.
ma fille de 4 ans m'a dit: ne t'inquiète pas maman... "
Puis Anne-Sophie Boyer, la fille de Josiane, la cuisinière, est allée à sa rencontre avec des fleurs jaunes et blanches à l'effigie des couleurs de Jean-Paul II. Tous les trois avec l'évêque de La Réunion se sont ensuite dirigés vers la statue de la vierge Marie dans la chapelle de l'évêché pour lui offrir le bouquet.
"C'est une chance incroyable. A l'époque ma fille n'avait que 4 ans mais elle m'a dit : ne t'inquiète pas maman cela se passera bien... " En regardant les photos de l'époque Josiane Boyer prend conscience qu'elle est aujourd'hui grand-mère et qu'Anne-Sophie, sa fille de 34 ans, est aujourd'hui à son tour maman de Cécilia, une petite fille de 18 mois.
Le temps semble toutefois s'être arrêté à cette année mémorable. Trente ans après, la même lumière brille dans les yeux de Josiane : "J'ai encore du mal à réaliser que j'ai serré la main d'un saint... "