Le 6 octobre est la journée nationale des aidants familiaux. De plus en plus de seniors réunionnais sont en situation de dépendance liée à une perte d’autonomie. Si certains ont recours à des professionnels pour se faire aider, la majorité du soutien reste familial et informel.
23 300 seniors étaient en perte d’autonomie à La Réunion en 2015 d’après l’INSEE, sur une population de personnes âgées de 60 ans et plus de près de 140 000 personnes. Cela représente 18,7% des seniors réunionnais, contre 15,3% dans l’Hexagone. Sur l’île, ils sont majoritaires à vivre à domicile (94%, contre 78% dans l’Hexagone).
Daphnée Schott, psychologue, estime que l’aide des familles est indispensable.
La journée nationale des aidants permet de rappeler à ceux qui prennent soin de leurs proches qu’il existe des aides, comme le congé proche aidant, indemnisé depuis le 1er octobre. Certaines entreprises ont également pris des dispositions afin de faciliter le quotidien des aidants. C’est le cas de la caisse régionale du Crédit Agricole de La Réunion, où un salarié peut donner des jours de repos à un salarié aidant. L’entreprise a d’ailleurs été récompensée par le Prix national entreprise & salariés aidants en novembre 2019. Cette journée permet aussi de mieux faire connaître leur rôle au grand public.
Regarder le reportage de Hakime Ali Said et Thierry Chenayer :
De plus en plus de personnes dans le besoin
En 2015, 4 800 professionnels étaient dédiés à ces personnes. Culturellement à La Réunion, l’aide est d’abord familiale. Par exemple, Odile Eon s’occupe de sa mère, Maria, âgée de 91 ans, qui souffre d’insuffisance rénale. “Psychologiquement c’est le quotidien, de faire jour et nuit. Et puis de voir la personne qu’on aide diminuer au fur et à mesure”, explique-t-elle. Elle a arrêté sa carrière de fonctionnaire et accueillie sa mère chez elle afin de pouvoir veiller sur elle en permanence.Daphnée Schott, psychologue, estime que l’aide des familles est indispensable.
Si la famille ne se mobilise pas autour, on retrouve des personnes dans des situations d’isolement qui sont parfois assez catastrophiques et dangereuses.
Un travail de l’ombre
Mais ces aidants familiaux ne sont pas recensés parmi les professionnels du secteur, ce sont des travailleurs de l’ombre et le plus souvent des bénévoles. “Ils ne bénéficient que d’aides minimes qui ne leur permettent pas de vivre leur propre vie, d’avoir leurs propres projets de vie”, explique la psychologue.La journée nationale des aidants permet de rappeler à ceux qui prennent soin de leurs proches qu’il existe des aides, comme le congé proche aidant, indemnisé depuis le 1er octobre. Certaines entreprises ont également pris des dispositions afin de faciliter le quotidien des aidants. C’est le cas de la caisse régionale du Crédit Agricole de La Réunion, où un salarié peut donner des jours de repos à un salarié aidant. L’entreprise a d’ailleurs été récompensée par le Prix national entreprise & salariés aidants en novembre 2019. Cette journée permet aussi de mieux faire connaître leur rôle au grand public.
Regarder le reportage de Hakime Ali Said et Thierry Chenayer :
Journée nationale des aidants familiaux