Au coeur de l’université du Moufia, le service de médecin préventive et de prévention de la santé propose aux étudiants des consultations gratuites et anonymes, notamment en matière de contraception
Regardez le reportage de La 1ère :
Sensibiliser les étudiants
Les étudiants peuvent en bénéficier comme Yanis, 20 ans, qui reconnaît qu'il a déjà eu des comportements sexuels à risque. “J’ai eu beaucoup de négligences depuis que j’ai passé l’acte. Mais je pense que c’est préférable de se protéger, il y a trop de maladies, de gens qui ne se protègent pas”, explique-t-il.
Dans la salle d’attente, Emma est une habituée des lieux. “Je suis venue chercher des résultats. C’est important de faire des tests régulièrement pour savoir si on a quelque chose. Je suis aussi venue pour voir s’il est possible de me faire poser un implant ou un stérilet afin d’être sûre qu’il n’y ait pas de grossesse”, témoigne-t-elle.
Pour en parler, le Docteur Rodet, médecin en maladies infectieuses et son équipe, tiennent une permanence tous les mardi. Ils délivrent des ordonnances et pratiquent les actes médicaux nécessaires.
“On est là pour en parler”
Même travail au CHU de Bellepierre mais à plus grande échelle. Le docteur Rodet, également responsable du centre de santé sexuelle, reçoit une centaine de patients par semaine, dont 60% sont des jeunes de 14 à 25 ans. “On les interroge sur leur sexualité pour leur proposer des dépistages, et dans l’interrogatoire que l’on mène, on pose la question de la contraception”, détaille-t-il. Quel type de contraception utilisez-vous ? Est-ce que vous êtes satisfaits ? Est-ce que vous voulez parlez d’autres types de contraception ? On est là pour en parler”.
Agir auprès des mineurs
De son côté, le centre d’éducation et de planification familial s’adresse particulièrement aux mineurs. “Quand une jeune fille va arriver pour une première contraception, il est vrai qu’on va souvent proposer une pilule à prendre quotidiennement. Mais on s’adapte à chaque personne et à sa contraception”, affirme Nathalie Devouge, médecin du centre.
Une sensibilisation essentielle à tous les niveaux. Pour rappel, à La Réunion, 24% des grossesses sont non désirées, soit six fois plus que dans l’Hexagone.