Des kinés nombreux, mais mal répartis sur le territoire réunionnais

Les kinés sont nombreux, mais mal répartis sur le territoire réunionnais.
A La Réunion, les kinés sont très nombreux, mais pas répartis de manière égale sur le territoire. En mai dernier, l'ARS a publié un arrêté pour déterminer les zones où l'offre de soins est à améliorer. Explications. 
Dans quelques jours, Cédric Tshibasu sera en vacances. Masseur - kinésithérapeute dans le Nord de l'île, il va partir deux semaines au lieu de trois. Personne n'a répondu aux annonces de remplacement pour son cabinet. Pourtant, ils sont plus de 1 500 kinés installés à La Réunion.
 

Peu de remplaçants pour le Nord et l'Est

"Nous nous plaignons dans le Nord, mais j'ai des confrères installés à Saint-André et Sainte-Suzanne qui ont encore plus de mal à trouver des collaborateurs et même des remplaçants, explique Cédric Tshibasu. Pourtant, les patients ne manquent pas. Certains kinés ont même des listes d'attente de deux ou trois semaines avant d'accepter un nouveau patient".

Dans son cabinet, Cédric Tshibasu travaille avec une collaboratrice et un associé, Patrick Mayer. C'est lui qui va assurer les activités du cabinet et les visites à domicile en l'absence de ses collègues. "On a beau chercher des remplaçants depuis très longtemps sur les sites internet dédiés, nous n'avons pas trouvé", déplore Patrick Mayer.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 
©reunion
 

Intervention de l'ARS

Les kinés sont très mal répartis géographiquement. Cette problématique nationale se retrouve à La Réunion. L'Agence Régionale de Santé a décidé de mettre de l'ordre dans la répartition des professionnels sur le territoire.

"Si les kinés veulent s'installer, il faut qu'ils aillent désormais dans les zones dites "intermédiaires" et "non sur-dotées", explique Martine Servat, directrice territoriale et animation de santé à l'ARS. Sinon, ils ne seront pas conventionnés, c’est-à-dire qu'il n'y aura pas de remboursement pour les assurer".
 

Rééquilibrer l'offre de soin

Cette décision est en application depuis six mois. "Je n'ai pas vu de grands changements, on a toujours du mal à trouver des remplaçants et des collaborateurs dans le Nord, remarque Cédric Tshibasu. La plupart des kinés veulent s'installer dans le Sud ou l'Ouest".

Pourtant, le zonage des kinés, qui existe aussi pour d'autres professions libérales, est une nécessité. Il permet de rééquilibrer l'offre de soins sur le territoire.