Plusieurs fois aperçu sur le littoral ces derniers jours et secouru dimanche dernier, l’animal a été trouvé ce mercredi matin enchevêtré dans les filets de protection de baignade de Boucan-Canot.
Une surveillance de tous les instants
Depuis le 26 décembre dernier, jour de son premier sauvetage à La Grande-Chaloupe, d’importants moyens ont été déployés pour assurer une surveillance et une protection à l’animal par le Réseau Echouage de La Réunion et l’association Globice Réunion notamment.
Dimanche dernier, le 9 janvier, vétérinaires, membres de l’association et secouristes du SDIS avaient porté assistance à l'éléphante de mer. Elle avait alors été aperçue, blessée par un hameçon à la bouche, aux Aigrettes. Après 7 heures de prise en charge, l’éléphante avait pu reprendre la mer.
Pas de maladie particulière diagnostiquée
Le jeudi 30 décembre, échoué au Port, l’animal avait pu être approché. Les experts constatant que l’éléphante de mer était en train d’effectuer sa mue, phénomène qui dure près de 3 semaines et durant lequel l’animal s’affaiblit car il ne se nourrit pas. Des recommandations avaient alors été faites au public pour préserver sa tranquillité.
Aucune maladie particulière n’avait été diagnostiquée après l’examen clinique de l’animal. Une nécropsie va être réalisée pour permettre de préciser ce diagnostic et identifier si l’animal était affaibli par une quelconque pathologie.
Un maintien dans le milieu naturel indispensable
Ses plus grandes chances de regagner son habitat restaient en milieu sauvage, indique Globice Réunion, c’est pourquoi la mise en bassin de l’animal aurait été inadaptée à ses besoins et n’aurait pu garantir un meilleur recouvrement.
Le transfert de l’animal vers un site de soin isolé aurait constitué des risques importants lors des manipulations et du transfert. Deux anesthésies auraient été nécessaires, en plus de celle utilisée pour l’extraction de l’hameçon, ce qui s’avèrerait potentiellement dangereux pour l’éléphante.
Les experts ont donc préféré les efforts collectifs pour la maintenir aussi tranquille que possible en dehors de toute installation.
Regarder le reportage de Réunion la 1ère :
Enchevêtrée dans les filets de baignade
Globice Réunion relève le fait que cette fin tragique illustre la difficulté pour les animaux de survivre sur un littoral fortement artificialisé, où leurs besoins essentiels de repos, de déplacement et de nourrissage peuvent difficilement être assouvis.
Et d’ajouter :
" Puisse ce "conte de Noëlle" qui finit mal nous permettre de nous responsabiliser collectivement sur l’empreinte de nos activités humaines dont l’essor laisse peu de chances aux autres espèces de vivre leur vie, tout simplement, menaçant à terme la bonne santé des écosystèmes dont nous dépendons également de façon vitale. "