Il est entré en éruption le 9 avril, pour la première fois de l’année 2021. Depuis un mois, le Piton de la Fournaise se donne en spectacle pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Une éruption visible depuis la route des Laves, et qui est partie pour durer.
D’abord restreinte voire confidentielle, puis endeuillée et longtemps voilée, l’éruption s’offre désormais au plus grand nombre. Depuis une semaine, le front de coulée est visible depuis la route des Laves du côté du Tremblet à Saint-Philippe.
Un mois après, l’éruption se poursuit
Un spectacle qui ne manque pas d’attirer, même si les deux cônes éruptifs situés bien au-dessus des Grandes Pentes, restent visibles depuis le Piton de Bert. Des cônes toujours actifs, un lac de lave s’est d’ailleurs formé à l’intérieur de celui situé le plus en amont.
Le front de coulée poursuit sa lente progression dans les Grandes Pentes, indique ce dimanche 9 mai l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise. Il se situe aux alentours de 1 200 mètres d’altitude.
Retour sur un mois d’éruption
Dès les premiers jours de l’éruption, la météo n’a pas facilité son observation. Les nuages n’ont pourtant pas découragé les randonneurs, qui ont fait le déplacement en nombre.
A peine 10 jours, et déjà les scientifiques se demandent si cette toute première éruption de l’année 2021 n’est pas partie pour durer. La comparaison avec celles de 2017 et de 2018 est lancée, et semble vite confirmer ce que tous espèrent.
Mais cette éruption, si magnifique qu’elle soit, est aussi extrêmement dangereuse. Deux étudiants en Sciences de la Terre de l’Université de La Réunion y perdront la vie, leurs corps seront retrouvés près du site éruptif le jeudi 22 avril.
Après plusieurs jours de mauvaise météo, les scientifiques retournent enfin sur le terrain le 3 mai. Des prélèvements de lave sont notamment réalisés. Depuis la veille, l’éruption est également visible depuis la route des Laves, le front de coulée ayant enfin franchit le plateau qui le séparait des Grandes Pentes.
Nombreux sont les curieux à préférer se poster sur le bord de route du côté du Tremblet à Saint-Philippe.
Ils devraient pouvoir en profiter encore un moment. La réalimentation profonde du réservoir magmatique semble en effet se poursuivre.