L’espèce présente à La Réunion depuis plusieurs décennies est l’achatine. Particulièrement vorace, le gastéropode s’attaque aux cultures. Selon, les agriculteurs et la chambre verte, le gasteropode prolifère rapidement depuis plus de 2 ans à Salazie, mais également dans l’Est et l’Ouest de l’île.
Pas de plan de lutte décidé par l’Etat
A ce jour, aucun plan de lutte n’est mis en place par les services de l’Etat. " En 2021, il avait été constaté par exemple à Salazie, il en existe également dans l’Ouest ", confirme Laurent-Xavier Delmotte, chef adjoint service alimentation à la Direction de l’Alimentation, l’Agriculture et de la Forêt.
Il indique que les conditions microclimatiques du cirque de Salazie constituent un terrain propice au développement de cet escargot. L’espèce concernée, l’achatine, n’est à ce jour pas considérée comme une espèce réglementée ou dite de quarantaine, c’est-à-dire qu’elle n’est pas jugée dangereuse par les services de l’Etat.
Des bonnes pratiques recommandées
" On peut très bien imaginer quand même qu’il y a des bonnes pratiques qui peuvent consister simplement au ramassage quotidien des escargots, en l’éloignement des productions de gites d’escargots recensés, indépendamment d’autres mesures qui peuvent être mises en œuvre ", précise Laurent-Xavier Delmotte.
La direction de l’Aménagement, de son côté, avoue ne mener aucune étude de surveillance sur la prolifération de l’escargot dans les exploitations réunionnaises. L’espèce est uniquement reconnue envahissante et exotique, c’est-à-dire amenée par l’homme depuis très longtemps.
Un escargot responsable de cas de méningite
Selon Eve Balard, chargée de mission espèces exotiques envahissantes à la DEAL, l’achatine a des incidences sur le milieu naturel, elle peut avoir des incidences économiques et des incidences sanitaires également. Elle précise qu’elle est porteuse d’un nématode qui peut entrainer des méningites chez les jeunes enfants.
Aucun cas n’est recensé à ce jour dans le département, n aucune alerte sanitaire selon l’Agence Régionale de Santé. En revanche, en Guadeloupe, les achatines sont responsables de cas de méningites chez les enfants et les personnes fragiles. Une étude menée par l’Institut Pasteur et le CHU de Basse-Terre a montré que 30% des gastéropodes achatines étaient responsables de ces cas de méningites.
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