L’expérimentation France Travail doit permettre de mieux accompagner les bénéficiaires du RSA à La Réunion. Ce jeudi 27 avril, Jérôme Filippini, préfet de La Réunion et Cyrille Melchior, président du conseil départemental ont officialisé le lancement de son expérimentation à l’agence Pôle emploi de Saint-Leu.
2 200 allocataires du RSA accompagnés
Saint-Leu et Trois-Bassins sont les communes pilotes sur lesquels 2 200 allocataires du RSA vont bénéficier de cet accompagnement renforcé pour faciliter leur accès à l’emploi.
La Réunion fait partie des 18 territoires volontaires pour tester France Travail. Elle est le seul territoire ultramarin et le seul département à avoir recentralisé le paiement du revenu de solidarité active (RSA) en 2020. L’expérimentation 2023 concerne les seuls bénéficiaires du RSA.
Un comité opérationnel réuni les services de l’État, le conseil départemental, Pôle emploi, la Caisse d’allocations familiales (CAF), la mission locale intercommunale de l’ouest, Cap-emploi, le territoire de la côte ouest et les deux communes de Saint-Leu et de Trois-Bassins.
Proposer des parcours adaptés
L’expérimentation France Travail va proposer aux allocataires des parcours adaptés à leurs besoins et à leurs projets. À La Réunion, elle sera différente de celle menée en métropole. En effet, il y a eu dans l’île la recentralisation du paiement du RSA, désormais géré par l’État, et le déploiement d’un encouragement spécifique à la reprise d’activité porté par le conseil départemental (l’allocation R+).
"Après l’orientation réalisée par la CAF et le diagnostic commun aux structures chargées de l’accompagnement, le bénéficiaire sera pris en charge soit par le conseil départemental s’il s’agit d’un accompagnement social prioritaire, soit vers Pôle emploi ou une mission locale s’il s‘agit d’une orientation prioritaire vers l’emploi", explique la préfecture de La Réunion.
Un contrat d’engagement et des activités
Les bénéficiaires déjà connus des services compétents seront reçus conjointement par un conseiller Pôle emploi et un travailleur social du conseil départemental pour relancer ou réorienter leurs parcours.
Un contrat d’engagement sera signé. Il prévoira un accompagnement qui pourra être d’une durée de 15 à 20 heures, comme pour le contrat d’engagement jeunes (CEJ). Il comprendra des activités co-définies, tels que des ateliers de remobilisation ou des actions de formation.
Mobiliser les entreprises qui recrutent
La préfecture rappelle que "la mobilisation des entreprises est essentielle". L’accent sera mis sur l’accès aux métiers pour lesquels les entreprises recrutent le plus. "Ce projet prioritaire pour résoudre l’équation entre l’offre et la demande d’emploi est un axe majeur de la stratégie de plein-emploi portée par le Gouvernement", rappelle la préfecture.