L'épidémie de chikungunya continue de progresser dangereusement à La Réunion. Près de 1 800 nouveaux ont été enregistrés durant la semaine du 24 février, contre 1 300 durant la semaine précédant le passage du cyclone Garance.
Face à la situation particulièrement inquiétante, le préfet Patrice Latron annonce ce vendredi 14 mars le déclenchement du niveau 4 du dispositif Orsec, le dernier avant "l'épidémie de masse".
"Ce niveau 4 passe par une mobilisation générale de l'ensemble des acteurs publics, des services de l'Etat aux communes, dans le but d'endiguer cette épidémie", explique Gérard Cotellon, le directeur de l'ARS, l'Agence régionale de santé de La Réunion.
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Une mobilisation générale des acteurs publics et de la population
"Nous, nous restons sur notre cœur de métier en matière de lutte anti-vectorielle, indique encore le patron de l'ARS. Nos agents vont poursuivre les opérations de dispersion de produits chimiques de façon raisonnée et raisonnable".
Les équipes de démoustication se concentrent sur les secteurs où les cas de chikungunya sont les plus nombreux. Au cours des dernières semaines, une circulation virale en progression a ainsi été relevée dans les zones Ouest et Nord : Saint-Denis (74 cas), Saint-Leu (160 cas) et Saint-Paul (174 cas).
Lancement prochain d'une campagne de vaccination gratuite
Gérard Cotellon en appelle également à la mobilisation sociale. "Il faut continuer de passer dans les maisons et les quartiers pour donner les bons conseils, insiste-t-il. À savoir se protéger, utiliser les insecticides, dormir sous une moustiquaire, mais surtout que tout un chacun soit attentif à ce qu'il n'y ait pas de gîtes larvaires autour de sa maison".
Pour lutter contre le "chik", il y a aussi le vaccin. 40 000 doses ont été commandées par l'ARS. La vaccination commencera vers la mi-avril. Elle sera gratuite et destinée en priorité aux personnes à risque.