L’épidémie de dengue inquiète la population mauricienne. Quotidiennement, les autorités sont invitées à intervenir pour éliminer un dépôt d’ordures ou pour nettoyer un terrain en friche. Cette semaine, la mairie de Curepipe a été alertée par les riverains de la ruelle Leclezio sur un terrain à l’abandon où les herbes hautes et les déchets s’accumulent.
Malgré les opérations régulières de nettoyage, des dizaines de lieux similaires échappent aux équipes chargées de lutter contre les dépôts sauvages de poubelles ou de la fumigation. Ces opérations ont un objectif commun : limiter l’expansion du moustique tigre, vecteur de la dengue, écrit L’Express de Maurice.
Les médecins redoutent les futures pluies
Le moustique tigre, insecte diptère nématocère piqueur, se multiplie en période chaude et humide. Les femelles des espèces hématophages ont besoin de piquer des humains pour prélever du sang, avant la ponte. Les œufs abandonnés dans une petite flaque d'eau deviennent des larves. Les moustiques s’envolent après s’être développés 10 à 15 jours.
Logiquement, les médecins mauriciens s’inquiétaient du passage de la tempête tropicale Eleanor et des pluies associées.
Cette épidémie de dengue est imputable au changement climatique qui touche les Mascareignes. Le Dr Lyaloo souligne que l’hiver dernier n’a pas été suffisamment froid : "Si nous avions des hivers avec des températures inférieures à 15 °C pendant plusieurs jours, cela pourrait réduire le nombre de moustiques et avoir un effet significatif sur ce type d’insecte. C’est pourquoi ils sont plus présents dans les régions plus chaudes", écrit Défimédia.
Dix jours de congé maladie
Les malades de la dengue et les personnes positives bénéficient de dix jours de congé maladie. Ces dix jours seront déduits des congés annuels. Cette mesure a été prise pour limiter la circulation des personnes testées positives. Les malades quittent difficilement leur domicile, en revanche des citoyens et citoyennes peuvent être des porteurs "sains".
Cette mesure vise à limiter la propagation du virus en évitant que les personnes porteuses puissent être piquées par un moustique.
À l’occasion d’une conférence de presse, samedi dernier, le ministre de la Santé, Kalesh Jagutpal, a révélé qu’en fin de semaine dernière l’île Maurice comptait "plus de 600 cas actifs de dengue à Maurice. Certains patients sont hospitalisés", relève Le Mauricien.