La chaleur et l’humidité sont les pires ennemis des coureurs lorsqu’ils fournissent des efforts aussi intenses. Le Grand Raid figure pour cela parmi les trails les plus intenses du circuit. Le manque de compétition de la saison passée, du fait de la crise sanitaire, n’arrange pas les choses.
Dans ces circonstances, s’hydrater est essentiel. L’eau est donc l’élément indispensable de ce genre de course. Dans Mafate, les coureurs ont souffert de la chaleur.
Manque d’eau à Mafate
Certains postes de ravitaillement ont pu leur en fournir suffisamment pour s’hydrater et se rafraîchir. Sur d’autres, elle a manqué. A Roche Plate et Deux-Bras, bénévoles et raideurs étaient à sec. Il faut dire que gérer la logistique de ce type d’évènement sportif, dans des conditions et un relief aussi extrêmes est une mécanique complexe.
A la sortie du cirque, souvent traversé en pleine journée sous un soleil de plomb, des coureurs ont manifesté leur agacement face à cette situation, alors qu’ils s’apprêtaient à affronter la montée de Dos d’Ane. La température ressentie au sol en milieu de journée avoisinait les 40 degrés à deux-Bras.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
L’organisation désolée pour ceux qui ont eu des difficultés
Alertée, l’organisation a réagi. Un hélicoptère a été dépêché à Deux-Bras pour livrer l’eau sur une zone sécurisée à proximité du poste et ainsi fournir les coureurs. Pour le directeur du Grand Raid, Pierre Maunier, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un ultra-trail en semi-autonomie.
S’il estime qu’il y a toujours des difficultés sur ce genre de course, Pierre Maunier reconnait qu’il faut pour l’organisation améliorer la logistique et en appelle à l’indulgence. Les imprévus sont toujours difficiles à gérer, comme les retards à la livraison. " Avec mon organisation, on est un petit peu désolés pour ceux qui ont eu des difficultés, on essaiera de faire mieux ", ajoute le directeur du Grand Raid.
" Pour une première, il ne faut pas être mécontent. Après deux ans d’inactivité, après un départ à zéro complet, il est forcé qu’il y ait des choses qui ne soient pas bien. "
Pas assez de navettes pour les relayeurs du Zembrocal Trail
Chapiteaux, tables, ustensiles de cuisine, ont aussi manqué, notamment à Mafate. Des navettes prévues pour acheminer les relayeurs du Zembrocal Trail vers le Nez de Bœuf notamment étaient un nombre insuffisants. Certains compétiteurs n’ont ainsi pas pu prendre le relais, occasionnant la disqualification de leur équipe.