L’Union des Étudiants Réunionnais de l’Hexagone saisit le CSA pour dénoncer la banalisation du racisme lors d’une émission télé

L’Union des Étudiants Réunionnais de l’Hexagone dénonce la banalisation du racisme. Ce lundi, elle annonce avoir saisi le CSA suite à l’émission quotidienne "Les Douze Coups de Midi", samedi dernier, sur une chaîne nationale.
Ce lundi 26 octobre, dans un communiqué, l’Union des Étudiants Réunionnais de l’Hexagone, annonce qu’elle saisit le CSA, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.

"A quoi reconnaît-on un Réunionnais ?" Cette question a été posée samedi dernier lors de l’émission de Jean-Luc Reichmann, "Les Douze Coups de Midi", sur une chaîne nationale. Deux réponses étaient suggérées au candidat de l’émission : leurs ongles longs ou leur 11e doigt. Selon l’animateur, la bonne réponse était la première : "les réunionnais sont reconnaissables à leurs ongles longs".
 

"Une sordide scène de racisme"

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont immédiatement dénoncé cette séquence. L’UERH dénonce une "banalisation du racisme". "Nous avons manifestement assisté à une sordide scène de racisme, diffusée à une heure de grande écoute, impliquant un public très large, écrit l’Union des Étudiants Réunionnais de l’Hexagone. Cette association douteuse entre les réunionnais et leur "11e doigt" nous rappelle l’argumentaire des auteurs racialistes du XIX siècle suggérant une hiérarchisation entre les races, mêlant assertions scientifiques et préjugés populaire".
  

"Le racisme, un délit"

"Ce genre de propos nous rappelle à nous, Réunionnais, les heures les plus sombres de notre histoire. Des heures où notre humanité était niée. Bon nombre d’entre nous tente de faire fi des discriminations que nous affrontons quotidiennement. L’ignominie de ces propos a suscité une vague d'indignation à La Réunion et au sein de la communauté ultramarine en France Hexagonale", poursuit l’UERH qui rappelle que "le racisme n’est pas une opinion, ni un trait d’humour, mais bel et bien un délit, condamné par les lois de notre République".
 

Une plainte ?

"La banalisation du racisme est intolérable et entretient un climat délétère en France", conclut l’Union des Étudiants Réunionnais de l’Hexagone qui se réserve "le droit de déposer une plainte auprès du Procureur de la République avec constitution de partie civile".