Cyclone Chido : pour François Bayrou, "il ne serait pas logique de transférer les difficultés de Mayotte à La Réunion"

En clôture de sa visite dans l'océan Indien dans le cadre de la gestion de crise post-Chido, à Mayotte d'abord puis à La Réunion ensuite, le Premier ministre est revenu mardi 31 décembre sur certains points abordés durant son séjour. 

"Est-ce qu'on peut baisser les bras ? Non"

D'abord, sur le rétablissement de la sécurité à Mayotte. "Les écoles épargnées par le cyclone sont pillées tous les jours. Une école a été incendiée hier. Est-ce qu'on peut accepter ça ? Est-ce qu'on peut baisser les bras ? Non" affirme François Bayrou.

Regardez l'intervention de François Bayrou sur Réunion la 1ère : 

"Pas reconstruire Mayotte comme elle était"

Puis, sur la reconstruction de Mayotte : "On va saisir tous les moyens disponibles. Certains sont à inventer parce que jamais une opération comme ça ne s'est faite. On va la traiter, on va la conduire et j'espère la réussir." 

Le Premier ministre réfute des "failles dans l'anticipation", mais estime que l'ampleur des dégâts et liée à "l'habitat précaire, non sécurisé, un peu artisanal, pas pensé, de même que l'urbanisation qui n'a pas été pensée comme elle devait l'être."

"Il faudra", a-t-il affirmé "une partie urbanisme dans le deuxième plan que nous traiterons à la fin du printemps. Parce qu'il ne s'agit pas de reconstruire Mayotte comme elle était, mais de l'ouvrir sur l'avenir avec un plan auquel doivent participer les Mahorais." 

"Bâtir la solidarité"

Interrogé sur d'éventuels transferts de sinistrés à La Réunion, François Bayrou répond qu'"il ne serait pas logique de transférer les difficultés à la Réunion."

"Les élus ont insisté sur le fait qu'ils ne pouvaient pas prendre en charge (l'accueil de sinistrés, NDLR). Il y a aussi des familles mahoraises en métropole. On peut bâtir la solidarité pour ceux qui le souhaiteront."

"Mayotte ne peut pas être ensevelie sous les bidonvilles"

Et de conclure sur la reconstruction de Mayotte en tenant compte des problématiques qui existaient avant Chido :  "Il est impensable de rester sans rien faire. Mayotte a des atouts, est une île splendide, mais elle ne peut pas être ensevelie sous les bidonvilles", a-t-il terminé. 

François Bayrou et la délégation interministérielle qui l'accompagnent regagnent Paris aujourd'hui. Sauf Manuel Valls, le ministre des Outre-mer qui reste à Mayotte encore deux jours avant de faire un crochet à La Réunion entre mercredi soir et jeudi soir.