la canne à sucre va t'elle souffrir du BREXIT ?

Pour Jean Yves Minatchy, le fonctionnement actuel de l'Union Européènne nuit à l'avenir de la canne Réunionnaise
Le retrait du Royaume-Uni de la zone euro ne sera pas sans conséquence sur le budget européen. Impact direct sur les fonds structurels. Voilà qui renforce les incertitudes autour de l'avenir de la filière canne-sucre de la Réunion. La CGPER est inquiète.
On reparle du Brexit. La CGPER ne cache pas son inquiétude et assure qu'il faut revoir toute la politique européenne notamment en matière agricole.  

Quelque part, le président du syndicat de planteurs de la CGPER comprend l'initiative des anglais même s'il ne la partage pas. Le retrait de la Grande Bretagne, pays riche, induit une diminution globale du budget Européen. Il y aura moins de finances pour les fonds structurels et les pays en développement.

Pour Jean-Yves Minatchy, le président de la CGPER, le fonctionnement de l'Union Européenne doit impérativement changer. Il s'indigne en prenant un exemple :

 "Il fallait  que la France demande l'autorisation Européène pour verser 30 millions d'Euros en faveur de la filière canne à La Réunion. C'est l'argent de la France hexagonale.... C'est pas l'argent du dehor ! Si à chaque fois, un pays membre doit demander l'autorisation des technocrates de l'Union pour faire avancer quelque chose, on est mal barré !"
Le charismatique président de la CGPER rajoute :
"Et en plus l'Union Européènne fait des accords de libre échange avec l'Inde,  l'Australie et la Thaïlande qui peuvent concurrencer l'exportation du sucre de la Réunion ! Il faut que cela change sinon d'autres pays comme l'Italie l'Espagne ou la Grèce vont aussi bientôt sortir de l'Europe
."

Le reportage en plein champ deThierry Chapuis
©reunion