Dix nouveaux emplois seront supprimés cette année aux Finances Publiques de La Réunion. Une décision validée ce mardi, à laquelle s’oppose la CGTR. Elle demande l’abandon des suppressions, des réformes en cours, et dénonce les conséquences pour les usagers.
Depuis 7h30, des élus du syndicat mènent une action militante et distribuent des tracts pour expliquer leur "opposition totale aux suppressions d’emplois et aux réformes mortifères en cours". Officiellement 7 postes devraient être concernés, mais selon la CGTR, dix postes seront en réalité supprimés d'ici le 1er septembre.
Un Comité Technique Local se tient ce mardi 19 janvier. Il doit valider la suppression de ces postes dans le département. L’organisation syndicale a déjà fait savoir qu’elle n’y participerait pas. Elle envisage de futures actions auprès des usagers, premières victimes des réformes.
Perte d’emplois et pertes de services aux usagers
" Les suppressions de postes perdurent depuis déjà plusieurs années. Cela devient insupportable, les conditions de travail se dégradent, le service public se dégrade. "
Depuis 5 ans, près d’une dizaine d’emplois sont supprimés chaque année. "Sur un effectif de 800, cela commence à faire beaucoup, trop", estime Stéphanie Cadet. En conséquence, des postes sont fermés, l’accessibilité des usagers est réduite au minima et les jeunes ayant passés le concours en métropole ne pourront plus rentrer à La réunion, estime la secrétaire générale de la CGTR Finances publiques.
Le syndicat rapelle que les Finances publiques de La Réunion sont déjà en sous effectif, dans un environnement où l'accueil physique est une tradition et où une part importante de la population ne maîtrise pas les outils numériques.
Pour l’abandon des réformes
Selon la syndicaliste, la direction et l’administration des Finances Publiques se servent des nombreuses réformes pour valider ces suppressions d’emplois. En conséquence, la CCGTR Finances publiques demande l’abandon de toutes "ces réformes régressives" et la création d’emplois sur le département.
" C’est l’affaire de tout le monde, c’est un service public à défendre, c’est des emplois à défendre pour notre département, c’est l’affaire des usagers et des finances publiques. Il faut se battre, il faut que l’hémorragie s’arrête et que les créations d’emplois commencent. "
D’autres appels à la mobilisation
Une rencontre en délégation est prévue jeudi après-midi avec le directeur des Finances Publiques de La Réunion. Le 4 février prochain, les militants participeront à un mouvement interprofessionnel, de la fonction publique et du privé, est prévu. Une manifestation sera ainsi organisée sur Saint-Denis.
A noter, la CGTR Santé et action sociale appelle à une journée de mobilisation dans les établissements du sanitaire, du médico-social et du social public et privé, le jeudi 21 janvier devant l’ARS à Saint-Denis.