Le barrage a été levé ce mardi 22 février vers midi. Depuis hier, les camions de carburant du pétrolier Total étaient bloqués à la SRPP, au Port, par des gérants d'autres stations-service.
Le syndicat réunionnais des exploitants de stations-service a obtenu l'organisation d'une une table ronde sur les prix des carburants, ce mercredi 23 février.
L'opération commerciale de Total
L'opération "pouvoir d'achat" lancée par Total a provoqué la colère des gérants. Elle offre une ristourne de dix centimes d'euro par litre de carburant vendu.
Le Syndicat des Exploitants de Station (SRESS) affirme que cette offre met en danger le modèle réunionnais et les emplois des pompistes.
Une table ronde
Demain, mercredi 23 février, le prix de l'essence sera au cœur d'une rencontre entre le préfet, un représentant de Total et les gérants de station-service qui ont bloqué les camions du pétrolier Total, à la SRPP.
Des prix plafonds fixés par l'Etat
Jusqu’à présent, le préfet fixe des marges de neuf centimes d’euros par litre de carburants vendus pour les pétroliers, et 12,16 centimes pour les gérants. L’Etat détermine surtout les prix plafonds à ne pas dépasser à la pompe, mais en aucun cas, l’exécutif n’interdit d’appliquer des tarifs en-dessous.
Possible de vendre en dessous
En découvrant cette offre commerciale de Total dans certaines stations de l’île, l’atelier carburant de l’OPMR, l'Observatoire des Prix des Marges et des Revenus a été surpris.
Jusqu’à présent tous les acteurs affirmaient que ce n'était pas possible.
"Notre modèle fixe des prix plafonds, mais n'impose en aucun cas aux acteurs de s'aligner tous sur ces prix plafonds, la possibilité de vendre en dessous est permise, mais n'avait pas été utilisée jusqu'à présent", assure Jocelyn Cavillot, le rapporteur de l’atelier carburants à l’OPMR.
Un manque de transparence
Pour l’OPMR, des zones d’ombre persistent encore aujourd’hui sur les contrats qui lient pétroliers et gérants de station-service. Quelles sont leurs avantages et leurs marges précises ?
Quant aux pompistes, les emplois ne sont pas en danger, bien au contraire affirme l’Observatoire. "Les salaires devraient même être revus à la hausse pour certains", lâche ironiquement Jocelyn Cavillot, le rapporteur de l’atelier carburants à l’OPMR. Selon lui, "le vrai débat se situe sur le manque de transparence sur les contrats entre pétroliers et gérants".