La Nouvelle Route du Littoral était en débat à l’assemblée plénière de la Région [REPLAY]

La Nouvelle Route du Littoral en débat à l’assemblée plénière de la Région.
Ce mercredi 27 octobre, la Nouvelle Route du Littoral était au cœur de l’assemblée plénière de la Région Réunion. Un débat qui était en direct de 9h à 13h, sur Réunion La 1ère radio, télé, et internet.

Lors de son élection, la nouvelle présidente de la Région Réunion, Huguette Bello, avait promis de "la transparence" sur la NRL. La Nouvelle Route du Littoral était au cœur d’un débat à l’assemblée plénière de la Région Réunion, ce mercredi 27 octobre.

En direct de 9h à 13h

Vous avez pu suivre ce débat en direct sur Réunion La 1ère de 9h à 13h. Jean-Marc Collienne et Gaël Le Dantec étaient à la pyramide inversée pour vous faire vivre cette séance dans son intégralité. Le débat est désormais disponible en replay dans cet article.

Retrouvez le replay ici :

 

Les temps forts du débat

 

14h. Conclusion du débat. 

La présidente de Région, Huguette Bello, a conclu le débat en saluant "un vrai esprit constructif". "Nous sommes conscients de l'importance des décisions que nous avons à prendre. (...) Le dossier présenté montre qu'il n'y a aucune solution qui s'impse à l'évidence". Le problème du raccordement devra être traité avant la fin du chantier. 

Des expertises seront réalisées sur chacune des options envisagées pour la suite du chantier.

Des délibérations ont été votées. Elles vont permettre de :

  • "défendre au nom de la Région dans toutes les procédures engagées ou à venir, en référés comme au fond, dans des instances administratives ou civiles, tant en première instance qu'en appel ou en cassation, à raison des litiges relatifs à tous les marchés de la NRL et à tous les actes juridiques délivrés en vue de la réalisation de la NRL.
  • Engager toute procédure de référés ou de fond, administratives ou civiles, utile à la préservation des intérêts de la Région dans le cadre de l'achèvement de la NRL, à interjeter appel ou se pourvoir en cassation. 
  • Poursuivre la procédure de médiation engagée par le titulaire du marché MT5.1 en vue d'un règlement total ou partiel des litiges
  • Reprendre la procédure de conciliation engagée avec le titulaire du marché MT3, en vue d'un règlement total ou partiel des litiges 
  • Adapter les modalités convenues pour la conduite de ces processus dans le respect des principes applicables en la matière. Les accords issus de ces processus ne pourront être validés qu'après avoir été soumis aux instances compétentes du Conseil régional
  • Engager ces mêmes processus concernant les autres marchés de la NRL. Les processus engagés devront respecter les mêmes principes et limites". 

11h45 : Ouverture du débat entre les élus régionaux.

Conseiller régional d'opposition, Michel Vergoz, s’énerve et hausse le ton dans l’Assemblée. Il défend le bilan du président sortant, Didier Robert. Il revient sur l’historique du tram-train et dénonce "une falsification de l’Histoire".

Pour Jean-Hugues Ratenon, "ce ne sont pas juste les Réunionnais qui doivent mettre la main à la poche".

Le conseiller régional de la majorité, Christian Annette, dénonce "l’absence de réaction de fermeté de la part de la Région, maître d’œuvre, face au groupement". (...) "Je suis stupéfait par la désinvolture du groupement, Vinci et Bouygues, deux leaders mondiaux avec des savoir-faires incontestables". "Je dénonce le manque d'implication du maître d'oeuvre, la Région, (...), il s'agit d'un ouvrage qui doit assurer la sécurité de tous les usagers".

Suite à l'intervention de Wilfrid Bertil, Michel Vergoz s'emporte et déplore des "contre-vérités". "J'attendais de l'Assemblée que sur des contre-vérités aussi énormes, on puisse stopper Monsieur Bertile, mais vous n'en avez pas eu l'énergie et j'en suis désolé madame", a lancé avec vigueur Michel Vergoz à Huguette Bello.

Elu de la majorité, Wilfrid Bertil, salue la NRL "une prouesse technique exceptionnelle". Mais selon lui, "la médaille a son revers par son coût hors norme". "Ce chantier ruineux a connu des retards à répétition, surtout par la faute des hommes. (...) Etre dans le déni de réalité était la marque de fabrique de l'ancienne majorité. (...) Même non désiré l'enfant est là et il faut s'en occuper".

Jean-Jacques Morel, conseiller régional d'opposition, prend la parole et tente de défendre le chantier de la NRL en l'absence du président sortant, Didier Robert. Il dénonce des "contre-vérités" et assure que "le chantier n'a jamais été interrompu". Selon lui, "la digue s'impose, il ne reste que ça". Il assure que les retards sont liés aux "recours judiciaires" et que "les surcoûts ne sont pas surprenants". Au sujet des carrières, il estime que nous sommes "le seul pays au monde à ne pas pouvoir prendre des cailloux chez nous". 

11h10. Dans un film, présentation des options qui existent pour terminer la route. 

Quatre options différentes existent. La première option est celle d’une route en digue telle qu’elle était prévue. C’est l’option la moins chère, autour de 375 millions d’euros, mais la question de l’approvisionnement en roches n’est pas résolue. L’option 2 résout une partie du problème en utilisant des caissons en béton, elle coûte plus chère : 500 millions d’euros. L’option 3 est quasiment écartée, elle aussi à base de caissons en béton, coûte beaucoup plus cher. Reste l’option viaduc, dont l’estimation financière est incertaine mais pourrait être autour de 500 millions. Elle présenterait l’intérêt d’un moindre impact environnemental et donc d’un moindre risque de recours. Dans tous les cas, le coût total dépasserait les deux milliards et la mise en service n’interviendrait pas avant six ou sept ans.

Retrouvez le point sur les différents options ci-dessous :

Vidéo explicative NRL

 

 

10h10. Déclaration de Nicolas Morbé.

Nicolas Morbé, directeur général adjoint en charge des routes et des transports à la Région, prend la parole pour revenir sur l’intégralité du chantier. Il détaille les raisons des options techniques choisies au début  du projet de la NRL. Il fait le point sur les différents marchés passés, mais aussi sur les contentieux actuels avec les groupements en charge des marchés.

Les réclamations des entreprises s'élèvent à presque un milliard d'euros. "Des montants très conséquents", selon Nicolas Morbé, qui évoque une "épée de Damoclès" au-dessus de la tête de la Région.

 

9h40. Déclaration du préfet, Jacques Billant. 

"Le projet retenu pour la NRL est bien le résultat d'une décision de la Région", rappelle le préfet qui revient ensuite sur le protocole signé et l’engagement de l’Etat sur ce chantier. "797 millions d'euros ont d'ores et déjà été injectés et versés au Conseil régionl dans le cadre de ce chantier".

"L’Etat réaffirme son soutien pour mener à terme ce projet indispensable à la mobilité à Le Réunion. L’Etat a accompagné depuis le début le conseil régional, maitre d’ouvrage de la NRL, en apportant une aide financière conséquente".

"L’Etat souhaite l’achèvement de ce chantier exceptionnel attendu par tous les Réunionnais dans les meilleurs conditions de délai et de coût, et de l’environnement. Il en va de la crédibilité du pouvoir public et de la sécurité des Réunionnais".

Retrouvez ici l'intégralité de la déclaration du préfet :

Intervention Jacques Billant : La Nouvelle Route du Littoral en débat à l’assemblée plénière de la Région

 

 

9h20. Déclaration de la présidente de Région, Huguette Bello. 

"Compte tenu des nombreux défauts sur les acropodes constatés à notre arrivée, le remplacement de ces accropodes à un impact direct sur l’ouverture en toute sécurité de cette portion de route. Une ouverture désormais envisagée au premier semestre 2022, sans nouvel aléas".

"La vérité est que le chantier de la digue entre la Possession et la Grande Chaloupe est à l’arrêt. Aucun marché n’a été relancé. Aucune solution n’a été mise en œuvre pour la livraison de la route 2023. La précédente majorité ne pouvait ignorer les délais incompressible de travaux de six à sept ans pour sécuriser une solution et construire la digue. L’engagement pris d’ouvrir la route fin 2021 n’était pas réaliste. La facture finale de la NRL ne doit pas seulement être assumée par le budget régional. La facture dépassera les deux milliards d’euros pour ce seul projet. Les accords de Matignon devront être renégociés".

"Nous devons finir cette route mais pas à n’importe quel prix. Nous avons à entourer nos décisions des meilleures conditions de réalisation dans la mise en œuvre effective des travaux. Nos difficultés accumulées aujourd’hui, sont le fruit de décisions dont nous héritons. L’objectif est la transparence. Nous avons le devoir de tenir un langage de vérité, c’est le respect que nous devons aux réunionnais. Nous comptons sur un débat responsable et riche d'enseignement pour ne plus commettre les erreurs du passé". 

"Nous allons poursuivre les discussions avec les groupements pour tenter de trouver la meilleure issue pour ce chantier. Nous sommes déterminés à trouver les termes d’un nouveau contrat de partenariat avec l’Etat dont le soutien est indispensable pour terminer ce chantier. Je remercie le préfet pour sa présence aujourd’hui. Elle marque l’engagement de l’Etat pour aider la Région à terminer ce projet. Nous passerons en revue l’ensemble des points de ce dossier, qui vont nous permettre d’éclairer nos choix et prendre les décisions".

"La route la plus chère du monde est inutilisable car inachevée. Ce chantier au milieu de l’Océan est observé par les automobilistes dans les embouteillages depuis la route du littoral, en s’interrogeant sur son ouverture. L’heure est venue de dire la vérité sur l’état du chantier et les solutions à mettre en œuvre pour finir le dernier tronçon pour permettre de livrer la totalité d’une route qui soit sécurisée. La sécurité est au cœur des objectifs de cette réalisation".

Retrouvez ici l'intégralité de la déclaration d'Huguette Bello :

Intervention Huguette Bello : La Nouvelle Route du Littoral en débat à l’assemblée plénière de la Région

 

9h15. Ouverture de la séance. La présidente de Région, Huguette Bello est aux côtés du premier vice-président, Patrick Lebreton, et du préfet de La Réunion, Jacques Billant.

 

Pourquoi cette opération transparence ? 

La Nouvelle Route du Littoral devait être livrée en 2019 ou 2020 et il faudra finalement attendre probablement 2027 ou 2028. Elle devait coûter un milliard 600 millions et coûtera probablement le double.

Comment terminer ce chantier ? Qui va payer les dépassements de budget ? Où en sont les contentieux avec les entreprises ? Quand les automobilistes pourront-ils enfin rouler sur la partie déjà inaugurée ? La présidente de Région, Huguette Bello, a convoqué les conseillers régionaux, ce mercredi 27 octobre, pour débattre de la situation actuelle et des différents scénarios pour terminer cette route. L'ancien président de Région, Didier Robert, n'est pas présent.