Au lendemain de la présentation faite par Manuel Valls de la nouvelle mouture du projet de loi visant à réformer le Code du travail, les syndicats réunionnais grincent eux aussi des dents.
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Avant même le détail de la nouvelle version du texte par le Premier ministre, l’intersyndicale CGTR, FO, Sud Solidaires, FSU, UNEF avait réaffirmé ce lundi 14 mars sa volonté d’un retrait total du projet de loi. Une position qui n’a pas changé au lendemain de l’annonce.
L’intersyndicale toujours mobilisée
Ivan Hoareau, le secrétaire général de la CGTR, n’est en effet « pas satisfait ». Selon lui, le gouvernement dit lui-même avoir amendé mais en gardant la philosophie du texte. Or, c’est justement cette philosophie qui pour le syndicaliste n’est « pas bonne ». Et de réaffirmer, « nous demandons le retrait du texte car ce ne sont pas des amendements à la marge qui remettent en cause l’architecture du texte » et de conclure « donc ce texte, il faut le rejeter ».
Pour Ivan Hoareau, il faut engager de nouvelles négociations à partir d’un texte équilibré et non à partir d’un qui soit « aussi déséquilibré » que celui-là. « Je ne peux pas me contenter de 3 avancées quand il y a 150 reculs » ajoute-t-il.
Une position partagée par le secrétaire général de Force Ouvrière, Eric Marguerite, qui estime qu’avec cette réécriture du projet de loi, « le compte n’y est pas ». Pour lui, le texte continue de « diminuer le droit des salariés et d’accroître la précarité ».
Du côté des étudiants, le président de l’UNEF Réunion, Helno Eyriey parle même « d’enfumage ». Il estime que le texte comporte « trop peu d’avancées comparées au net recul par rapport aux acquis sociaux ».
D’une seule voix, tous réitèrent donc leur appel à la mobilisation le 31 mars prochain. Deux manifestations sont prévues pour l’occasion, à Saint-Denis et à Saint-Pierre.
Le Medef n’est pas satisfait non plus
Pour son président à La Réunion, Yann de Prince, estime que la nouvelle version constitue avant tout un recul. Il évoque des « renoncements » faits par le gouvernement. Pour lui, les PME sont désormais exclues de la majorité du projet de loi, et rappelle qu’elles représentent la quasi-totalité des entreprises réunionnaises. « Je crois que en ce qui concerne l’impact sur La Réunion, le débat est clos », conclue-t-il. Il déplore que cette réforme n’en soit déjà plus vraiment une ».
Acceptable pour la CFDT
Syndicat réformiste, la CFDT s’est toujours montrée favorable à la discussion. Pour le secrétaire général adjoint de l’union CFDT Réunion, Barthélémy Hoarau, les propositions faites par le Premier ministre, pour revoir le projet, peuvent être acceptables. « On a avancé sur le fait que les indemnités prudhommales ne seront plus plafonnées » ou encore sur « la prise en compte de la pénibilité et d’autres droits pour le compte pénibilité », estime-t-il.
Le conseil de l’union CFDT Réunion se réunira le 21 mars prochain pour débattre sur le projet de loi et déterminer la position à prendre pour la suite.
L’intersyndicale toujours mobilisée
Ivan Hoareau, le secrétaire général de la CGTR, n’est en effet « pas satisfait ». Selon lui, le gouvernement dit lui-même avoir amendé mais en gardant la philosophie du texte. Or, c’est justement cette philosophie qui pour le syndicaliste n’est « pas bonne ». Et de réaffirmer, « nous demandons le retrait du texte car ce ne sont pas des amendements à la marge qui remettent en cause l’architecture du texte » et de conclure « donc ce texte, il faut le rejeter ».
Pour Ivan Hoareau, il faut engager de nouvelles négociations à partir d’un texte équilibré et non à partir d’un qui soit « aussi déséquilibré » que celui-là. « Je ne peux pas me contenter de 3 avancées quand il y a 150 reculs » ajoute-t-il.
Une position partagée par le secrétaire général de Force Ouvrière, Eric Marguerite, qui estime qu’avec cette réécriture du projet de loi, « le compte n’y est pas ». Pour lui, le texte continue de « diminuer le droit des salariés et d’accroître la précarité ».
Du côté des étudiants, le président de l’UNEF Réunion, Helno Eyriey parle même « d’enfumage ». Il estime que le texte comporte « trop peu d’avancées comparées au net recul par rapport aux acquis sociaux ».
D’une seule voix, tous réitèrent donc leur appel à la mobilisation le 31 mars prochain. Deux manifestations sont prévues pour l’occasion, à Saint-Denis et à Saint-Pierre.
Le Medef n’est pas satisfait non plus
Pour son président à La Réunion, Yann de Prince, estime que la nouvelle version constitue avant tout un recul. Il évoque des « renoncements » faits par le gouvernement. Pour lui, les PME sont désormais exclues de la majorité du projet de loi, et rappelle qu’elles représentent la quasi-totalité des entreprises réunionnaises. « Je crois que en ce qui concerne l’impact sur La Réunion, le débat est clos », conclue-t-il. Il déplore que cette réforme n’en soit déjà plus vraiment une ».
Acceptable pour la CFDT
Syndicat réformiste, la CFDT s’est toujours montrée favorable à la discussion. Pour le secrétaire général adjoint de l’union CFDT Réunion, Barthélémy Hoarau, les propositions faites par le Premier ministre, pour revoir le projet, peuvent être acceptables. « On a avancé sur le fait que les indemnités prudhommales ne seront plus plafonnées » ou encore sur « la prise en compte de la pénibilité et d’autres droits pour le compte pénibilité », estime-t-il.
Le conseil de l’union CFDT Réunion se réunira le 21 mars prochain pour débattre sur le projet de loi et déterminer la position à prendre pour la suite.