La Protection judiciaire de la jeunesse lutte contre la délinquance des mineurs

Délinquance à La Réunion. (Photo d'illustration)
Ce jeudi 23 novembre, c’est la journée portes ouvertes de la Protection judiciaire de la jeunesse à Sainte-Clotilde. Des enfants mineurs qui harcèlent d’autres marmailles à l’école, des jeunes qui commettent des délits et qui doivent répondre de leurs actes, les problèmes se multiplient sur notre île. Entretien avec Sonia Joachim-Arnaud, la directrice territoriale de la Protection judiciaire de la jeunesse.

Ce jeudi 23 novembre, la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ouvre ses portes à Sainte-Clotilde. L’institution veut faire connaître ses métiers et ses missions, encore peu connus. “La PJJ prend en charge tous les mineurs délinquants”, précise Sonia Joachim-Arnaud, directrice territoriale de la PJJ sur notre île. Elle était l’invitée de la matinale sur Réunion La 1ère. 

Sur notre île, 106 personnels de la Protection judiciaire de la jeunesse s'occupent de 926 jeunes. 

Regardez le reportage de Réunion La Première : 

La Protection judiciaire de la jeunesse présente ses actions en faveur des 925 jeunes qui lui sont confiés.

Accompagner les mineurs délinquants

Fondée en 1945, la Protection judiciaire de la jeunesse est l’une des directions du ministère de la Justice. Son objectif est d’accompagner les mineurs délinquants. 

“J’ai été embarquée dans une histoire sans trop m’en rendre compte, ça m’a conduite dans une procédure judiciaire grave”, témoigne Ellie, âgée de 17 ans.
Ici, le cadre de la protection judiciaire de la jeunesse “m’aide beaucoup”, poursuit l’adolescente. "Ils m'aident à trouver un stage, à essayer de trouver ce qui pourrait me plaire dans la vie", exprime l'adolescente, reconnaissante envers l'institution. 

Notre mission première est de prévenir la récidive. Pour le jeune qui a déjà commis un délit, on va tout mettre en œuvre pour qu’il ne recommette pas un délit.

Sonia Joachim-Arnaud

Lutter contre la délinquance

Dès lors qu’un jeune enfreint la loi en commettant un délit, grave ou non, la Protection judiciaire de la jeunesse intervient, mais elle “n’a pas à parler du délit”, car les affaires concernant les mineurs sont confidentielles. Le but est de lutter contre tous les types de délinquances. 

Une fois qu’une décision judiciaire est prononcée, le jeune est confié à la PJJ pour un suivi global. Cette décision figure sur son casier judiciaire.

Sonia Joachim-Arnaud


“Il y a des actes qui sont moins graves que d’autres. Ceux qui sont très graves, ce sont ceux-là que le grand public voit
, déplore Sonia Joachim-Arnaud, qui souhaite que les actions de l’institution soient connues de tous. 

L’entretien éducatif au coeur de la jeunesse

Pour tenter d’aider au mieux les jeunes déviants et délinquants, la Protection judiciaire de la jeunesse fait de la prévention, tout en mettant en place un plan d’actions. 

“L’outil de l’éducateur qui accompagne les jeunes, c’est l'entretien éducatif, explique Sonia Joachim. On a également déployé de nombreuses activités pour permettre aux jeunes de s’insérer, de travailler avec la famille et de s’occuper”.