Les témoignages poignants ont résonné comme un appel à l’aide entre les murs de la pyramide inversée. Autour de la présidente de Région, une vingtaine de nouveaux titulaires de l’Education nationale. Ces lauréats du concours de l’enseignement du second degré, redoutent de devoir partir pour une durée indéterminée, loin de La Réunion et de leurs proches.
Des courriers-types pour seule réponse
Parmi eux, Thierry Bouc, est solidement arrimé à l’île, ses centres d’intérêts matériels et moraux en témoignent. Ce père de famille, a une femme en CDI, une fille qui entre au lycée et des parents porteurs de handicap.
Sa situation n’a pourtant pas plaidé en sa faveur. Pour seule réponse, il a reçu des courriers-type qui lui rappellent qu’il a pris part à un concours national, et que ces mutations sont réglementaires.
On a déposé un dossier dès le mois de novembre pour renseigner sur notre situation familiale , je pense qu’ils ne l’ont pas ouvert
Thierry Bouc, lauréat du concours.
Huguette Bello favorable à un traitement au cas pas cas
Pour Huguette Bello, ces mutations à 10000 km «ont des conséquences morales et financières» qu’il faut prendre en compte. La présidente de Région s’est engagée à soutenir ces enseignants dans leur démarche auprès du ministère de l’Education nationale.
Il y a des postes ici qui seront occupés par d’autres personnes, et nous voulons que les ministres nous répondent dossier par dossier, et pas avec un algorithme
Huguette Bello
Les mutations des enseignants: «une vieille chanson»
Reste que les cas de ces néo-titulaires n’est pas isolé, comme le reconnait la majorité régionale, «cela fait 25 ans que c’est la même chanson». Dès lors quel sort réserver à ces Réunionnais partis enseigner en région ou en banlieue parisienne depuis, trois, cinq ou dix ans?
Si l’étude des situations «au cas par cas» de ces jeunes professeurs a été bien évoquée ce mardi 02 août à l’hôtel de Région, un voile pudique a aussi été jeté sur la question de la rétroactivité, du retour de ces centaines voire milliers d’enseignants, partis par vagues successives.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
La parole des enseignants a été portée jusqu'à l'Assemblée: le député Frédéric Maillot a interpellé
Pape N'Diaye, le ministre de l'Education Nationale.
Regardez la question du député et la réponse du gouvernement: