La Région Réunion endetté à 231%, c’est ce qu’a dénoncé, ce jeudi 29 juillet, la nouvelle présidente de la collectivité régionale. A la veille de la deuxième assemblée plénière de la collectivité, et un mois après son installation, la présidente de Région, Huguette Bello, sort les premiers squelettes du placard.
Un endettement à 1,241 milliard d’euros
Ce sont les finances de la Pyramide inversée qui interpellent. Huguette Bello s’est en effet penchée sur les comptes administratifs du précédent exercice, et elle estime que la situation est alarmante.
" C’est une situation qui n’est pas nouvelle. Nous avons eu de cesse de dénoncer cette situation ", explique l’ancienne conseillère régionale d’opposition et désormais présidente de la Région Réunion.
L’endettement cumulé de La Réunion s’élèverait à 1,241 milliard d’euros. La capacité de désendettement est de 11,7 ans, alors que la norme fixe le plafond à 9 ans, indique Patrick Lebreton, 1er vice-président de la Région Réunion.
Faire des économies
Pour Huguette Bello, La Réunion est dans une situation qui est " extrêmement difficile ". Elle estime avoir le devoir de dire la vérité sur toute la situation de la Région Réunion, qui a des compétences dans des crédits qui sont attribués aux entreprises par l’intermédiaire de fonds européens.
La nouvelle présidente a également dit que des économies seraient faites. Huguette Bello a d’ailleurs annoncé en séance plénière que les présidents de SPL, SEM et autres, ne seront plus rémunérés. Elle-même ne percevra pas d’indemnité de logement.
D’autres économies seront aussi à faire sur le parc de voitures notamment, prévient-elle. Des audits seront réalisés pour identifier les économies à réaliser.
La gestion des ressources humaines dans le viseur de la CRC
Lors de l’assemblée plénière, qui se tiendra vendredi 30 juillet, l’examen d’un rapport de la Chambre Régionale des Comptes a aussi été porté à l’ordre du jour. Le document épingle la précédente mandature sur les embauches au sein du cabinet de l’ancien président, Didier Robert.
Les magistrats pointent du doigt une confusion des genres, entre missions administratives et activités politiques.