La route du littoral rouverte à la circulation plus tôt que prévu, dès 12h15

Après l'éboulis survenu sur cet axe pendant le passage du cyclone Belal, des travaux de purge sont nécessaires.
La route du littoral était totalement fermée à la circulation ce dimanche matin. Après le passage du cyclone Belal, des travaux de purge étaient nécessaires. Ceux-ci achevés, la circulation a pu reprendre avant l'heure prévue, dès ce midi.

Ce dimanche matin, depuis 6 heures, les techniciens s'affairaient autour de la falaise, entre la Possession et la Grande Chaloupe, quelques centaines de mètres avant le viaduc de la NRL. Ici, ce sont plusieurs tonnes de roches qui sont tombées lors du passage de Belal. 

Après l'éboulis survenu sur cet axe pendant le passage du cyclone Belal, des travaux de purge sont nécessaires.

La route rouverte à la circulation dès 12h15

Le temps de tout ranger après les purges, la route du littoral a même pu rouvrir plus tôt, vers 12 heures passées, puisqu'il y a eu moins de nettoyage que prévu à effectuer, explique Pascal Latchoumanin de la Direction régionale des routes. 

"La purge s'est bien passée. Il nous arrive qu'on ait des éléments qui arrive sur la route, donc on prend pas mal de temps pour nettoyer avant l'ouverture de la route, mais là on a eu de la chance : tous les blocs qui sont tombés sont restés dans la fosse derrière le mur de gabions, il n'y a pas eu besoin de nettoyage".

Pascal Latchoumanin, responsable du secteur centre de la direction d'exploitation et d'entretien des routes

Direct depuis la route du littoral
 

Réouverture sur quatre voies

Et bonne nouvelle, cette réouverture se fait sur quatre voies, informe Pascal Latchoumanin. Rappelons que depuis sa réouverture mardi en début d'après-midi, la route du littoral fonctionnait en mode basculé.  Aucune autre fermeture totale n'est prévue dans les prochains jours. 

Jusqu'à la réouverture de la route du littoral, une déviation a été mise en place par la RD41 route de la Montagne, mais pour les véhicules légers uniquement.

Un éboulis qui a provoqué l'inondation de la route 

Ce dimanche matin, l'intervention des cordistes a été nécessaire pour faire tomber des blocs rocheux suite au passage de Belal. 

"On a eu un gros éboulis avec plusieurs centaines de mètres cube tombés dans la ravine au niveau de la Petite Chaloupe", explique  Pascal Latchoumanin de la Direction régionale des routes.  Un éboulis qui n'a pas été sans conséquence sur l'axe routier, même si la route n'a pas été endommagée, poursuit-il. 

"On a eu une rivière qui s'est formée côté montagne à cause de l'éboulis à la Petite Chaloupe. Toute l'eau est restée bloquée entre les glissières béton de chaque côté. C'est ça qui a ramené un tas de boues sur la route, et dont l'évacuation a nécessité l'aide des pompiers" 

Pascal Latchoumanin, responsable du secteur centre de la direction d'exploitation et d'entretien des routes

Plus précisément, ce sont les cascades d'eau qui se sont projetées sur le tas de roches éboulées, "et les projections plus fines sont venues sur la chaussée côté mer et ont inondé pratiquement 1,2km sur une hauteur de 10 cm", relate Jérémie Hoareau, le responsable du service exploitation et sécurité de la route du littoral. 

La route du littoral inondée lors du cyclone Belal

Des cordistes pour dégager les blocs rocheux

Mais d'autres zones d'intervention ont été définies pour ce dimanche : des purges ont été également menées à trois endroits différents, où il s'agissait de dégager les filets remplis d'éléments tombés. 

Les experts, en baudriers, ont été déposés en haut de la falaise dès 6 heures ce dimanche matin, par hélicoptère. Ils sont ensuite descendu en rappel sur les points d'intervention définis. Au total, ils étaient 15 cordistes répartis sur cinq zones fragilisées par le cyclone.

Regarder le reportage de Réunion La 1ère : 

Purges de la route du littoral ©Réunion la 1ère

Des interventions minutieuses 

"Les cordistes préparent le terrain en retirant la végétation abîmée, en libérant les espaces au-dessous des roches pour pouvoir ensuite les bouger avec les barres qu'ils ont en main, et faire tomber les gros blocs qui pourraient glisser vers la chaussée", explique Jérémie Hoareau, responsable du service exploitation et sécurité, qui surveille les opérations depuis le littoral.

Mais les manoeuvres sont délicates. "Notre progression est ralentie du fait que tout l'éboulis est instable. Si on bouge le moindre bloc en aval de ce qu'on aura nettoyé, on se prend tout l'amont sur la tête", explique Cédric Biez, cordiste en pleine intervention.

Après l'éboulis survenu sur cet axe pendant le passage du cyclone Belal, des travaux de purge sont nécessaires.

Des ouvrages qui ont bien résisté

Ainsi délogés par les cordistes, des dizaines de cailloux dévalent la pente, et parfois des blocs de plusieurs tonnes explosent au pied de la falaise. Il faut dire que le cyclone Belal a amené avec lui des pluies diluviennes : 330mm en 24 heures. 

"Il y a eu beaucoup d'intensité au niveau de la pluie, mais globalement les ouvrages ont bien résisté, et la route n'a pas eu beaucoup de dégâts", conclut Arnaud Coudron, chef de la subdivision Ouest à la Direction régionale des routes.