La trêve cyclonique interdisant les expulsions locatives s’achève ce samedi

La période cyclonique est aussi synonyme de trêve pour les expulsions locatives. Chaque année cette période débute le 1er décembre. Elle prendra fin demain, samedi 15 avril. L’Agence Départementale d’Information Des Locataires rappelle que les expulsions peuvent toujours être évitées, à condition de s’y prendre à temps.

En métropole c’est la trêve hivernale, ici c’est la trêve cyclonique. C’est la période durant laquelle les expulsions locatives sont suspendues. Chaque année, à La Réunion, elle s’étend du 1er décembre au 15 avril.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère : 

La trêve cyclonique s’achève ce samedi 15 avril. Les propriétaires peuvent de nouveau exclure les locataires

Près de 80 expulsions par an

Chaque année, environ 1500 décisions d’expulsions sont prononcées par la justice. Mais dans la majorité des cas des solutions de relogement sont trouvées, permettant ainsi d’éviter une expulsion brutale et traumatisante.

La trêve, c'est le report de la possibilité d'exécuter une décision de justice. En période cyclonique on évite de faire exécuter la procédure, qui nécessite le recours à la force publique, c'est à dire la Police ou la Gendarmerie.

Maximilien Flosi, juriste chargé de mission ADIL.



70 à 80 expulsions sont tout de même opérées tous les ans. Après une trêve de quatre mois et demi, les décisions d’expulsions prises par les tribunaux sont exécutoires.

Solution anticipation

Même dans les situations les plus extrêmes, des solutions peuvent toujours être envisagées en fonction des situations. Les juristes de l’ADIL conseillent et accompagnent les locataires en difficulté.

On essaie de faire de la prévention des expulsions. On conseille aux locataires concernés de se manifester. Il y a des dispositifs pour aider ces personnes-là à aboutir à une solution et éviter une expulsion sèche.

David Hoarau, juriste au Service d'Accompagnement et de Prévention des Expulsions de l'ADIL

L’Agence Départementale d’Information Des Locataires conseille de ne pas attendre que la situation s’aggrave avant de réagir et surtout de ne jamais rompre le dialogue avec son bailleur.