La vidéosurveillance arrive à Bras-Panon

Le conseil municipal de Bras-Panon a voté en faveur de l’installation de 18 caméras de vidéosurveillance dans différents quartiers de la commune. Le dispositif vise aussi bien à prévenir la délinquance qu’à lutter contre le sentiment d’insécurité.

 Dans les locaux flambant neuf de la police municipale de Bras-Panon, un service tout aussi inédit a fait son apparition au premier étage : le centre de supervision urbain. C’est là que sont traitées les images des 18 caméras de surveillance qui parsèment désormais la commune rurale. Les appareils balayent les zones sensibles, comme les abords des écoles, mais aussi certaines voies de circulation, susceptibles d’être empruntées par des voleurs de bétail.

 

« Assurer la qualité de vie à Bras-Panon »

Pour Jeannick Atchapa, le maire de la commune, le déploiement de cet archipel de caméras, pour un coût avoisinant le million d'euros, renvoie à une double nécessité. D’abord, prévenir les actes de délinquance, en hausse de 30 % en un an, pour les atteintes aux biens et aux personnes. Le premier magistrat espère aussi réduire la "délinquance itinérante" , ces actes de malveillance commis par des individus ne résidant pas sur la commune. Ensuite, il s’agit d’instaurer un climat de sérénité dans la ville pour permettre le « développement des activités nocturnes  et rassurer ceux qui veulent investir »

 

445 caméras disséminées sur l’île

 Sur 24 communes réunionnaises, 11 sont à ce jour équipées d’un système de vidéo protection, pour un total de 445 caméras.
Les villes les mieux dotées sont Saint-Pierre, Saint-Louis et Saint-Denis. Certains territoires ruraux comme Salazie ou Cilaos ont aussi choisi cette option pour lutter contre la délinquance.

Une efficacité qui reste à démontrer

La Cour des comptes et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), garante des libertés individuelles en matière de protection des données pointent du doigt l’absence d’études sérieuses en France sur l’efficacité de la vidéo protection.

Pour rappel, le code de la sécurité intérieure impose une autorisation préfectorale pour toute installation sur, et aux abords de la voie publique. Une pancarte doit signaler l’existence du dispositif de surveillance, les enregistrements ne peuvent être conservés au-delà de 30 jours, sauf procédure judicaire.