Etes-vous heureux en ce mercredi 20 mars 2024 ? Peut-être est-ce le bon moment pour vous poser la question, en cette journée internationale du Bonheur.
Une journée initiée par l'Organisation des Nations Unies (ONU) en 2012, à l'initiative du Bhoutan où, depuis longtemps, l'"indice de bonheur national brut" a autant, sinon plus d'importance, que le Produit intérieur brut (PIB).
Qu'est-ce que le bonheur ?
Le bonheur est surtout une valeur universelle, une idée que cherche à atteindre chaque être humain, chacun à sa façon.
Mais est-ce la richesse ? La paix sociale ? La santé ? Tout à la fois ?
En outre, est-ce une affaire personnelle, ou les politiques doivent-ils s'emparer de la question et favoriser le bonheur d'un peuple au-delà des considérations économiques ?
La journée internationale du Bonheur, chaque 20 mars, a été instituée afin d'engager des réflexions à ce sujet partout dans le monde.
"C'est faire du vélo"
A La Réunion, le petit Mathéis, croisé ce mercredi en balade en famille à Sainte-Marie, le bonheur c'est "faire du vélo". La petite Mila a aussi son idée : "c'est quand je reste avec mes parents parce qu'ils sont précieux pour moi". Ce bonheur a son importance pour Bertand, son papa : "ça donne de la joie de vivre, de la confiance pour l'avenir".
"La définition du bonheur c'est être en bonne santé et profiter de moments simples en famille. Le bonheur n'est pas compliqué à trouver, c'est nous qui le faisons".
Une mère de famille
"Le bonheur c'est quand tout le monde est réuni ensemble. Ensemble c'est mieux !", nous dit une autre femme.
Bonheur et lien social
On l'aura compris, pour beaucoup, le bonheur passe par la notion de collectif. Une vision que défend également Catherine Kozlovsky, présidente de l'association "Lékol du Bonheur". Une association qui depuis oeuvre, en particulier auprès des jeunes publics, à l'éducation aux droits, à la bienveillance, au respect et à mieux vivre les différences de chacun.
"Le bonheur ça se construit. C'est aller vers l'autre et construire quelque chose avec lui. Ca passe par le lien social. Parce que seul on n'est rien, on ne peut pas être heureux. On peut avoir la santé, plein d'argent, mais si on n'a personne avec qui partager ça ne sert à rien".
Catherine Kozlovsky, présidente de l'association "Lékol du Bonheur"
Pour y arriver, rien de sorcier. Il suffit, dit-elle, "d'aller vers l'autre et ne pas attendre que l'autre vienne à soi", une façon de se rendre compte qu'on n'est pas seul.
Un bonheur aussi individuel
Certes, Catherine Kozlovsky conçoit aussi que plusieurs définitions peuvent être données au bonheur, selon chaque individu. Car dit-elle, le bonheur est aussi "être bien en soi", arriver à trouver une certaine quiétude.
"Ce qui va rendre bien une personne ne sera pas forcément la même chose pour une autre", observe Catherine Kozlovsky. Des visions individuelles du bonheur donc, mais qui vont toutes dans le même sens, celui de la recherche de bien-être, constate-t-elle.
"Chacun trouve son bien-être différemment, mais il y a quand même quelque chose de commun : le sentiment de quiétude, d'être bien".
Catherine Kozlovsky, présidente de l'association "Lékol du Bonheur"
Prendre du temps pour réfléchir au bonheur
Voilà qui commence par s'accorder du temps à soi-même, juge-t-elle. "C'est important même si on est pris par le quotidien ou plein de choses, de prendre le temps de se poser et de se regarder soi, sa vie, et se demander qu'est-ce qu'on veut, ce qu'on attend, ce qui fait notre bonheur", souligne la présidente de Lékol du Bonheur.
Travailler ensemble au bien-être
Ce bien-être peut évidemment être atteint à plusieurs. Catherine Kozlovsky assure le trouver "tous les jours" à l'association Lékol du Bonheur, à travers des valeurs telles que le vivre-ensemble et le partage pour être heureux. "C'est rencontrer plein d'enfants, plein d'adultes, qui ont tous cette volonté de faire ensemble pour que demain soit bien".
"C'est essentiel dans la vie d'être bien. Avoir le matériel c'est une chose, mais le bien-être c'est au-dessus de tout. C'est une considération qu'on prend en compte dans la société aujourd'hui. Le bien-être, être bien avec les autres, le lien social... c'est ce qui fait la société bien plus que le matériel. Il faut qu'on passe à autre façon de voir la vie et la relation avec l'autre".
Catherine Kozlovsky, présidente de l'association Lékol du Bonheur
Les enfants appelés à s'exprimer sur le bonheur
Ce 20 mars, journée internationale du Bonheur, l'association s'est rendue à Saint-André pour un "appel à l'expression", dans six centres de loisirs de la ville. Les enfants de quartiers, écoles, et familles différentes, seront invités à réfléchir ensemble à la définition du bonheur, puis à échanger pour produire une peinture collaborative.
Le 22 mai prochain, ils seront tous réunis pour partager, lors d'un "grand moment de bonheur". Des enfants tous différents, mais avec l'humanité pour point commun, sourit Catherine Kozlovsky.
"Nous sommes tous différents, mais tous êtres humains, et chacun on a le droit d'être bien avec soi-même et bien avec les autres"
Catherine Kozlovsky, présidente de l'association Lékol du Bonheur