Quand on parle de bouquet la tête, on pense au Brûlé à Saint-Denis. Depuis longtemps, c’est dans ce quartier isolé des hauts que les gens fabriquent les bouquets la tête. Une composition offerte aux défunts à La Toussaint.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Un travail artisanal transmis de génération en génération
Pour Denise et son frère, habitants du Brûlé, la création d’un bouquet la tête pour le jour des morts c’est aussi rendre hommage à leur père. Car, c’est lui qui leur a appris les rudiments pour fabriquer un bon bouquet.
Déjà, il faut les fleurs. Traditionnellement, un bouquet la tête se compose d’Azalées et de "zépis la vierge". Des fleurs qui seront attachées sur un piquet en bambou, appelé la nique, avec du raphia.
Le bouquet la tête a aussi besoin d’une base faite de fougères et d’ambaville. Un cercle en bambou est nécessaire pour faire tenir le tout. Ensuite place à la taille pour obtenir la circonférence souhaitée avant de piquer les fleurs sur le support, une opération appelée "niquer".
Du Brûlé vers Saint-André
Si les bouquets la tête étaient essentiellement fabriqués dans le quartier du Brûlé, la fabrication artisanale s’est exportée dans Les Bas au fil des ans pour répondre à la demande.
Lionel a appris la fabrication des bouquets la tête sur le tas, en regardant les autres le faire. C’était en 2006. Depuis, le Saint-andréen s’est perfectionné notamment lors de ses voyages en Inde où il a pu constater des compositions similaires.
Lé deux ou trois premiers ou fé lé un peu tort tort… après l’expérience i affine au fur et à mesure.
Il faut environ une heure pour fabriquer un bouquet la tête. Pour réaliser les quelques 200 bouquets qu’on lui commande chaque année pour La Toussaint, Lionel s’y prend au moins une semaine à l’avance.
Le reportage de Réunion La 1ère :
La fabrication étant artisanale, chaque produit fini est unique. Les œillets d’Inde, également appelés Marliépous à La Réunion, sont particulièrement prisés dans ses compositions.
Pour Lionel, la sensation du travail bien fait est là quand la satisfaction se voit sur le visage du client, et surtout quand rien ne tombe lorsque le bouquet la tête est secoué par ce dernier.
Lionel Janicky aimerait que la nouvelle génération s’intéresse à la fabrication des bouquets la tête afin que cette pratique artisanale ancestrale réunionnaise ne se perde pas avec le temps.