Le maire du Tampon, André Thien Ah Koon, condamné à 5 ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts

André Thien Ah Koon.
Ce jeudi 23 mai, la justice a rendu sa décision sur l'affaire de prise illégale d'intérêt dont le maire du Tampon faisait l'objet. II est condamné à 5 ans d'inéligibilité, 8 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende.

La cour d'appel a statué, André Thien Ah Koon, le maire du Tampon, perd son fauteuil de maire. 

5 ans d'inéligibilité

En septembre 2022, le tribunal de Saint-Pierre avait déjà condamné André Thien Ah Koon, 84 ans, à 3 ans d'inéligibilité, 6 mois de prison avec sursis et 5000 euros d'amende pour prise illégale d’intérêt dans l’affaire de la Sudec.

Le maire du Tampon avait fait appel de cette décision.

Ce jeudi 23 mai, la Cour d'Appel l'a condamné à 5 ans d'inéligibilité, 8 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende.

Cette peine s'applique, malgré le choix d'André Tien Ah Koon de se pourvoi en cassation, puisque la peine de 5 ans d'inéligibilité requise, est assortie d'une exécution provisoire.

A l'annonce de sa condamnation, sentiments et réactions étaient mitigés ce matin pour les Tamponnais.

(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère :

Comment réagissent les Tamponnais à la condamnation d'André Thien Ah Koon ?

Pour rappel, en 1995, il avait déjà été condamné à 10 000 francs d'amende, pour prise illégale d'intérêt.

Et en 2006, il avait perdu ses mandants, condamné à 3 ans d'inéligibilité de nouveau pour prise illégale d'intérêt et abus de bien sociaux.

(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère:

Retour sur le parcours politique d’André Thien Ah Koon, condamné à 5 ans d’inéligibilité

L'affaire de la Sudec

Le maire du tampon avait embauché Christelle Mondon, une proche, au sein de la société qui s'occupe de la gestion des déchets pour les communes du Tampon, l'Entre-deux, Saint-Joseph et Saint-Philippe.

Dans ce dossier, il était reproché au maire du Tampon d'avoir favorisé l'embauche de la jeune femme.

La société n'avait jamais fonctionné mais a permis à Christelle Mondon de percevoir jusqu'à 5 000 euros de salaire jusqu'en avril 2020, date de sa démission.

À noter que Christelle Mondon est la sœur de la deuxième adjointe d'André Tien Ah Koon et fille d'Ary Mondon, l'ancien premier adjoint de TAK.