Le pancréas artificiel est une prise en charge innovante du diabète de type 1. Le CHU de La Réunion fait partie des cinq centres "test" en France et est le seul Outre-mer. Explications.
A La Réunion, sur 80 000 personnes diabétiques, environ 10% sont atteintes du Diabète de type I. Sa prise en charge vient de connaître un tournant avec la mise en place du "pancréas artificiel". Cette méthode innovante arrive à La Réunion.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
La Réunion, un centre test
Le CHU de La Réunion fait partie des cinq centres "test" en France et est le seul centre ultramarin pour la mise en place du système. Cinq patients hospitalisés au CHU Nord et atteints du Diabète de type I ont bénéficié de cette innovation, hier, mardi 26 janvier.
Le diabète de type I, une maladie auto-immune
Moins connu que le type II, le diabète de type I est une maladie auto-immune dont la conséquence est le dysfonctionnement du pancréas. Conséquence : le corps ne sécrète pas d’insuline. Pour traiter cette maladie, il faut injecter quotidiennement plusieurs doses d’insuline ou alors administrer en continue de l’hormone via les pompes à insuline.
Qu’est-ce que le pancréas artificiel ?
Le pancréas artificiel permet de détecter les taux de glucose dans le sang et d'ajuster automatiquement les doses d'insuline. Il associe un capteur de glycémie et une pompe à insuline.
L'objectif est d’améliorer le confort de vie des diabétiques de type 1 en régulant la glycémie grâce à l'intelligence artificielle. Ce système du pancréas artificiel est aussi appelé "boucle fermée", car il désigne l’association d’une pompe à insuline externe ; d’un dispositif de mesure continue du glucose ; et d’un système d’intelligence artificiel.
Ces systèmes permettent d’ajuster en permanence les doses d’insuline avec un minimum d’intervention du patient.
Réduire l’anxiété et la charge mentale des malades
"Ces systèmes ont connu un développement impressionnant ces dix dernières années, explique le CHU de La Réunion. Les essais cliniques ont démontré leur efficacité et sécurité dans des conditions de vie libre et non supervisée pendant plusieurs mois".
Selon les médecins, cette prise en charge réduit l’anxiété des malades et de la charge mentale liée au diabète. Ce pancréas artificiel pourrait vite devenir le traitement de référence du diabète de type I.
Traiter le diabète de type I permet d’éviter le développement des complications à long terme (infarctus, AVC, insuffisance rénale chronique, cécité, amputations etc.) et des complications aiguës qui peuvent survenir lors de la modification du rythme de vie (hypoglycémie, acidocétose).