Le possible retour des emballages plastiques sur les fruits et légumes

Les emballages plastique pourraient-ils revenir autour de nos fruits et légumes dans les supermarchés ?

Depuis le1er janvier 2022, plus de poireaux, de courgettes, ou de poires sous cellophane sur les étals des supermarchés, d'autres sont autorisés à la vente, mais de manière temporaire, avec un calendrier qui s'étale jusqu'en juin 2026. 

Alors que la France se félicitait d'être le premier pays à ne plus utiliser de plastique, le Président Emmanuel Macron déclarait en septembre 2021, "nous serons le premier pays à ne plus avoir de plastique autour de nos fruits et de nos légumes",  le Conseil d'Etat pourrait demander au gouvernement de revoir sa copie pour un problème d'interprétation juridique. 

La Haute autorité considère que le gouvernement n'avait pas à émettre de limite temporelle dans le calendrier.

Le décret a fait l'objet de nombreux recours de la part des professionnels de la plasturgie qui ne comprennent pas que le cellophane soit aussi utilisé pour les autres filières alimentaires.

Les entreprises réunionnaises se sont adaptées

Dany Leveneur à la tête d'un groupe de distribution de fruits et légumes dans l'île s'est adapté à la situation, il s'est mis aux emballages en carton. "C'est un gros souci, le carton est beaucoup plus cher que le plastique. Je suis sensible à notre île mais il faudrait assouplir la loi " dit le chef d'entreprise.

Les réunionnais sensibles aux dommages causés par le plastique  

Chaque année, Le World Clean Up Day draine du monde dans l’île. Cette année 44 actions de ramassage ont eu lieu sur les bords des chemins, dans les ravines ou sur le littoral ainsi que les plages.

80% des déchets retrouvés en mer proviennent de la terre, une bouteille en plastique met des centaines d’années à se dégrader et ne disparaît jamais complètement rappelle l’association. 

Pour Bernard Padé ambassadeur du Cyber World CleanUp Day à La Réunion, ces emballages ont des conséquences directes sur l’environnement mais aussi sur notre santé  " on voit bien la pression que peut mettre en place l’industrie de la pétrochimie pour masquer leur vraie motivation qui est de dire on va s’enrichir à faire du plastique ".