Le procès des sœurs Issabhay s’ouvre aux Assises

Deux sœurs comparaissent à partir de ce lundi 6 septembre aux Assises. Elles sont accusées de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur leur autre sœur. Les faits se sont déroulés à Saint-Benoît, il y a 5 ans, au lendemain de Noël.

Ce lundi 6 septembre s’ouvre la 7ème session de l’année à la cour d’Assises de La Réunion. A partir de cet après-midi et jusqu’à mercredi, Sofia et Sabeira Issabhay comparaitront. Elles sont accusées de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur leur sœur Mariame.

Cette dernière a été retrouvée dans un sale état au milieu de l’appartement familial, au lendemain de Noël, il y a 5 ans, à Saint-Benoit. Le corps très abîmé a été découvert par les secours le 26 décembre 2016. Il présentait des hématomes répartis sur tout le corps, le visage était tuméfié.

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Une difficile cohabitation

Appelés par Ibrahim, le frère, les pompiers n’ont pu que constater le décès de Mariame. Âgée de 62 ans, la victime est revenue vivre dans l’appartement de sa mère, avec son frère et ses deux sœurs, à la suite d’un divorce survenu un an plus tôt.

La cohabitation n’est pas facile. Mariame est malade et incontinente, ce qui nécessite des soins de la part de ses sœurs. La femme est également en proie à de violentes crises de nerf, ce qui amène Sofia et Sabeira à faire parfois usage de la violence, avoueront-elles à demi-mot.

Une famille en vase clos

Dans son rapport, le légiste conclue à des violences régulières. La cour va donc devoir se pencher sur le quotidien de cette famille habituée à vivre en vase clos.

Pendant plus de 20 ans, la famille a conservé dans cet appartement, dans le plus grand secret, le cadavre de la tante Zoubeida dans l’espoir de lui offrir une résurrection avec l’aide d’un prêtre indien.