C’est le test utilisé depuis le début de l’épidémie pour savoir si un malade a été infecté par le virus de la covid 19, le prélèvement nasopharyngé. L’Académie Nationale de Médecine met en garde contre certaines complications dues à la mauvaise manipulation de l’écouvillon.
Un long coton tige qui se glisse dans la narine. L’opération qui ne dure pourtant que quelques secondes en effraie plus d’un. L’écouvillon va chercher par mouvements de rotation des cellules, entre 4 à 8 cm de profondeur chez l’adulte. Cette technique appelée PCR , permet de détecter la présence des acides nucléiques du pathogène, le virus du SARS COV 2.
Saignement, douleur, voilà pour les désagréments mineurs les plus courants mais pour l’Académie Nationale de Médecine des complications plus graves peuvent intervenir, dit-elle dans un communiqué du 8 Avril 2021.
L’institution cite l’exemple de cette patiente américaine, porteuse d’une malformation située à hauteur du cerveau et des méninges, l’écouvillonnage aurait provoqué une fuite du liquide rachidien.
Des ORL espagnols ou allemands ont rapporté de leurs côtés plusieurs cas de prélèvements nasopharyngés qui auraient causé des brèches osseuses ou méningées.
Un geste à ne pas banaliser
L’Académie Nationale de Médecine, précise que ce test n’est pas à banaliser et qu’il est surtout à réaliser par des spécialistes et professionnels de santé rodés au geste :
-Ne pas placer la tête du patient en hyper extension lors du prélèvement, mais la maintenir en position naturelle, le menton parallèle au sol ;
- Introduire l’écouvillon en suivant horizontalement le plancher de la cavité nasale et ne le dévier en aucun cas vers le haut, en direction de la base du crâne.
Le reportage de Marie-Ange Frassati
Dans ses recommandations, l’autorité médicale encourage les professionnels de santé à interroger les patients sur leurs antécédents chirurgicaux ou accidentels liés à la sphère ORL et elle appelle à la vigilance les utilisateurs d’auto-tests.