Le contrôle et le suivi des voyageurs sont renforcés à La Réunion face au Covid-19 et ses variants

L'aéroport Roland Garros à La Réunion.

Pour limiter le risque d’introduction des variants britanniques et sud-africains à La Réunion, la préfecture et l’Agence Régionale de Santé mettent en place un dispositif d’accueil, de suivi et de contrôle renforcé pour les passagers arrivants sur le territoire.

Alors que le nombre de cas de coronavirus augmente dans l’île et que la situation sanitaire se dégrade, les autorités annoncent un dispositif renforcé de suivi des voyageurs, ce mardi 2 février.

Ce dispositif vise à « réduire le risque d’introduction des variants britanniques et sud-africains à La Réunion ». Il prévoit un accueil, un suivi et un contrôle renforcé pour les passagers arrivants sur le territoire.

Contrôles des motifs impérieux

Depuis le jeudi 28 janvier, les voyageurs embarquant à destination de La Réunion depuis la métropole ou à destination de la métropole depuis La Réunion ont l’obligation de justifier d’un motif impérieux pour se déplacer.

Les compagnies aériennes contrôlent les pièces justificatives avant l’embarquement. A défaut, les voyageurs doivent annuler ou reporter leur vol. Sur 290 passagers récemment contrôlés, 70 se sont vus refuser l’embarquement à Paris. Deux vols en provenance de métropole ont été contrôlés et onze verbalisations pour non-respect des motifs impérieux de déplacement dressés. Les voyageurs qui ne respectent pas le motif impérieux s’exposent à une amende de 135 euros.

Des contrôles aléatoires sont aussi opérés par la police aux frontières à l’embarquement et au débarquement. La préfecture annonce qu’au « moins un vol par semaine sera contrôlé pour chaque compagnie ». « Par ailleurs, la production de faux documents justificatifs relève du faux et usage de faux. Dans ce cadre, des procédures judiciaires peuvent être ouvertes sous l’autorité du procureur », précise la préfecture.

Dispositif renforcé pour les passagers en provenance de Mayotte

Avant l’embarquement, les pièces suivantes sont systématiquement contrôlées par la compagnie aérienne à l’embarquement :

-          résultats négatifs d’un test RT-PCR de moins de 72h ;

-          attestation sur l’honneur justifiant d’un motif impérieux de déplacement ;

-          document attestant du motif impérieux de déplacement ;

-          formulaire d’aide au contact-tracing (ou QR code).

A l’arrivée à La Réunion, des contrôles systématiques sont réalisés par la police aux frontières lors du débarquement. Depuis le 28 janvier, six vols en provenance de Mayotte ont ainsi été contrôlés par la police aux frontières de La Réunion.

Les passagers sont accueillis à la sortie de l’avion par les équipes de l’ARS et de la Croix rouge. Ces équipes comprennent au moins deux personnes parlant le Shimaoré.

Le circuit des voyageurs est le suivant :

-          Je récupère mes bagages et je m’informe sur la septaine et le test à réaliser à J+7 (flyer et sensibilisation ARS-Croix Rouge) ;

-          Je prépare mes documents pour entrer à La Réunion : attestation sur l’honneur (engagement du respect de la septaine et de la réalisation du test), résultats RT-PCR négatif et du QR code ou  de la fiche contact tracing ;

-          J’ai rempli mon formulaire de contact-tracing : j’emprunte la file rapide de contrôle des documents ;

-          J’ai n’ai pas rempli mon formulaire de contact-tracing : j’emprunte la file saisie pour donner mes coordonnées.

La récupération systématique des coordonnées par l’ARS permet l’envoi de SMS de relance en vue du test à J+7, et le suivi téléphonique systématique à J+ 9, pour s’assurer de la réalisation du test et de son résultat. Les passagers ne pouvant présenter un test PCR négatif se voient systématiquement proposer la réalisation d’un test rapide d’orientation au diagnostic (TROD) sur place.

"Ce dispositif permet de s’assurer que tous les voyageurs arrivant de Mayotte ont une information individualisée et de recueillir des données nécessaires aux relances téléphoniques pour la bonne réalisation de la septaine, du test à J+7 et le cas échéant du contact tracing", affirme la préfecture de La Réunion.